3 jours (rando et VTT) près du Mont Lozère

Pour le pont de l'Ascension, un petit tour en Lozère, sur les chemins menant aux sources de plusieurs rivières, dans un périmètre restreint (un cercle de 10 km de rayon environ) mais avec trois directions différentes pour ces cours d'eau : le bassin de la Garonne pour le Lot et le Tarn, le bassin de la Loire pour l'Allier et le bassin méditerranéen pour le Chassezac. Je le dis tout de suite, grosse déception sur ces sources... mais merveilleux paysages encore.

22 mai : les sources du Lot

Départ de la randonnée du Bleymard, un bled pommé au fond de la Lozère mais exceptionnellement à cette époque, c'était la fête au village avec troupes, cirques et toute une "faune" : djeun's pieds nus avec dread locks et chiens, musique à donf, baba cool et camping gratuit. Il faut de tout pour faire un monde et cherchant avant tout la tranquilité, j'ai pris l'option "camping à Bagnols".

Dernière paranthèse : venant de Toulouse, je suis passé par Mende, espérant faire un plein de GPL (ce carburant qui n'est autre qu'un mélange de butane et propane qu'on trouve dans les bouteilles de gaz, et qui a le mérité d'être un peu moins polluant que le mazout et l'essence). Bref, à Mende, la station AGIP qui délivrait du GPL a fermé et la station Total qui s'est installée n'en fournit pas. Faites donc le plein à Marvejols ou sur l'A75 (voire à Rodez au Super U, Leclerc ou Géant), pour ceux qui carburent au gaz.

Mais revenons à cette randonnée. La boucle permettant de passer près des sources du Lot est indiquée. Pour faire différent et pour croiser des gens, plutôt que de les écœurer en les doublant (hihi), j'ai fait la boucle à l'envers, enfin si tant est qu'il y ait un sens ! je l'ai faite dans le sens trigonométrique ou inverse des aiguilles d'une montre si ça parle mieux. ça grimpe au début, ça zigzague un peu sur le plat et ça descend vers le vallon du Lot que l'on franchit à gué alors qu'il est un ruisseau d'un mètre de large. Puis, ça grimpe et on suit les petits panneaux pour aller vers la source ou plutôt les sources. Suivant la saison, le niveau de la nappe varie et l'exsurgence des eaux souterraines ne se fait pas au même endroit. on trouve bien la trace d'un fossé humide mais rien de fabuleux (je l'avais dit en intro !). Une chtite photo quand même et on repart pour finir la boucle. Au final, 3h de marche en trainant un peu.

Mont Lozère

Là, du grandiose. Comme j'avais amené le VTT, il eut été (oui il eut été) dommage de ne pas s'en servir. Le samedi fut donc une journée VTT. Comme d'habitude, la journée démarre par l'achat du pain, du repas de midi et du journal (pas local). Départ vers 11h pour grimper par la route (RD41) vers le col de la Loubière et Lanuéjols. Dans une épingle proche de la maison forestière, on quitte la route goudronnée (sinon, l'intérêt du VTT est limité) pour prendre un chemin en sous-bois qui serpente et amène au col de Sagnoles (1325 m). A cet endroit et après seulement 9 km (et 400 m de grimpette), pause déjeuner. Ben oui, il fait beau, la montée à 5/6 % a été rude, et c'est l'heure. Une sieste et ça repart sur un chemin (GR43-44-68) entre les résineux, parfois roulant, parfois sableux, parfois très pierreux. Bref, ça rigole pas et je n'avance pas vite. On arrive à une bif qui mène vers trois directions différentes dont une vers l'étang de Barrandon (à droite). Je choisis  à gauche pour prendre la route des crêtes du Mont Lozère ouverte en 1937, après être passé devant une croix de Malte : je suis sur le territoire des Croisés ! Le chemin est plus aisée, plus roulant, en faux plat montant ou descendant, sans difficulté particulière. Seul point à noter : l'atitude n'est que de 1500 m mais il fait frais.

 

Tellement frais que je tombe sur un gros reste de neige qui coupe le chemin (il est pas beau mon VTT ?). L'hiver fut neigeux ! mais je réussis à passer sans soucis et continue le chemin aménagé sur le flanc des divers monts. Je pose le vélo et ose une grimpette à pied à 1685 m sur la crête du Mont Lozère, dont le point culminant est à 1699 m au mont Finiels près du col éponyme. Pour 14 m, je ne suis pas au point culminant que j'aperçois à 600 m vers l'est. La vue panoramique est bien belle. Avec un ciel parfaitement dégagé (ce n'était pas le cas), ça doit valoir le coup avec les Pyrénées au lointain.

      

Descente de la crête à papates pour retrouver le vélo qui s'ennuie un peu et hop c'est reparti pour de la descente jusqu'à la station de ski du Bleymard. et pour le fun, je prends la fin des pistes, enherbés à cette époque, pour couper un peu.

Passage devant la station météo de la station du Bleymard et descente par le GR7 jusqu'au village du Bleymard, puis suivi de la RD 901 pour rejoindre Bagnols.

Bilan : environ 40 km avec plus de 600 m de dénivelé.

Bagnols-les-Bains et Mont-Lozère

Sources de l'Allier et du Chassezac

Départ en voiture de Bagnols, direction Le Bleymard où je bifurque sur la RD20 en direction de Belvezet. Passage près du sommet du Goulet (1457 m), qui est un point triple du point de vue hydrologique (il en existe 4 en France pour les grands bassins hydrographiques) : c'est une crête avec un toit à trois pentes : une vers les cours d'eau partant vers le Lot (puis la Garonne), une vers l'Allier (puis la Loire) et une dernière vers le Chassezac (puis l'Ardèche et le Rhône).

Je gare la voiture aux Chazeaux à un peu moins de 1200 m d'altitude. Et je prends le GR7 qui monte à travers des paysages de pâtures, landes et forêts. Petit détour pour voir la source du Chassezac qui n'est rien d'autre qu'un suintement dans le sol pierreux. Bouh, déception !

Reprise du GR7 pour atteindre la crête et passer proche du point culminant (le Moure de la Gardille à 1503 m). Le panorama est impressionnant (le vent frais qui souffle aussi) avec notamment les Monts de Lozère au sud. Pour les sources de l'Allier, il y a bien des petits panneaux qui les indiquent : il faut descendre vers le sud dans la hêtraie. Malgré le fond IGN au 1/25000è, je ne les ai pas trouvées ! Les pentes sud de la Gardille sont parcourues par de nombreux petits talwegs qui confluent au fil de la pente et alimentent l'Allier.

Pour ma part, j'ai poursuivi ma boucle via les nombreux chemins qui serpentent sur ce versant sud de la Gardille, avec de beaux genêts en fleurs, et un passage devant la croix de la Justice. Les chemins du versant sud sont au soleil, à l'abri du vent et on ressent bien plus la chaleur !