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Randonnées à pied et à vélo
22 septembre 2022

Boucle Albi - Albi de 375 km à vélo en 5 jours

Depuis longtemps, j'avais en tête de parcourir la vallée du Tarn de Millau à Albi en vélo. C'est lors de vacances en bord de la voie verte Passapaïs que m'est revenu en mémoire ce projet sur une première base assez simple : relier Mazamet en train et pédaler sur l'intégralité de la voie verte de Mazamet à Bédarieux, prendre le train de Bédarieux à Millau, et descendre le Tarn jusqu'à Albi et rentrer sur Toulouse en train.

J'ai travaillé cette première approche en la transformant en une boucle Albi-Albi, en empruntant la voie verte d'Albi à Castres (chemin des Droits de l'Homme) avec l'idée de faire Castres - Mazamet en train, puis de relier Bédarieux à Millau en pédalant selon deux tracés possibles : vallée de l'Orb ou causse du Larzac. C'est la première option que j'ai retenue en route, même si le dénivelé était de 100 m (et 10%) de plus mais avec un point haut plus bas et un col plus dur à grimper.

Je suis parti en autonomie (sauf pour la nourriture) et sans rien réserver contrairement à mes habitudes, considérant que la tente m'offrait une liberté pour le couchage du soir. L'expérience fut mitigée et je reviendrai à une préparation plus poussée pour mes futures cyclo-randos.

Pour l'équipement : VTC gitane 24 vitesses, 3 sacoches VAUDE sur le porte-bagage arrière dont 1 pour la tente (1,6 kg) le matelas (0,6 kg) et le duvet 5°C ( 0,9 kg), soit environ 3 kg pour dormir.

Etape 1 : Albi - Saint-Amans-Soult (80 km)

Etape 2 : Saint-Amans-Soult - Bédarieux (65 km)

Etape 3 : Bédarieux - Saint-Paul-des-Fonts (65 km)

Etape 4 : Saint-Paul-des-Fonts - Le Truel (84 km)

Etape 5 : Le Truel - Albi (79 km)

 

ETAPE 1 : ALBI - ST-AMANS-SOULT

Je commence par un petit saut au pied de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi.

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De la gare de la préfecture du Tarn, je me suis doublement planté, en ratant un passage sous la rocade albigeoise, puis en m'entêtant à aller dans la mauvaise direction. Il faut dire que l'accès au départ de la voie verte n'est indiquée nulle part et qu'il faut rouler 3 à 4 km sur des rues et routes circulées pour y accéder. Plus de 10 ans après la mise en service de la voie verte, ce manque devient gênant à l'heure où on encourage au train-vélo même pour les vacances.

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Ensuite, une fois sur la voie verte, ça roule facile jusqu'à Castres avec un jalonement sur les 44 km de son linéaire. On suit l'axe du ruisseau de Séoux et de ses affluents avant de passer la ligne de crête au niveau de Labastide-Dénat (km 4) et on bascule dans le bassin versant de l'Assou, affluent du Dadou, en longeant de près la RD612, puis la rivière une fois celle-ci franchie.

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A proximité du village de Laboutarié (km 19), l'ancien pont de la voie ferrée au-dessus de la RD631 était fraîchement démoli avec son remplacement prochain par une passerelle, obligeant à dévier un peu du parcours en empruntant les routes RD41 et 631 sur quelques centaines de mètres, le temps de retrouver la piste de l'autre côté du Dadou. Au-delà de l'absence de panneautage pour la déviation (alors que le département est propriétaire de la voie verte et maître d'ouvrage des travaux du pont !), ce petit détour permet d'admirer le viaduc n pierre sur le Dadou de l'ancienne voie ferrée.

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La voie verte monte ensuite doucement jusqu'aux environs du passage sous la RD92. C'est ensuite un faux plat descendant qui passe au pied de Lautrec (km29), célèbre pour son ail rose.

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Je rejoins Castres par le nord-ouest. Les dernières centaines de mètres se font par les rues pour rejoindre la gare.

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Bilan du tronçon Albi-Castres : 47 km en 3h15 de pédalage 

 

Un dimanche après-midi de grève, pas de train pour Mazamet mais un bus en soirée. Je décide donc de rejoindre le fief de Laurent Jalabert à vélo en prenant des routes et chemins détournés, notamment le chemin blanc, premier tronçon de la liaison entre les deux grosses villes de l'agglomération, qui monte sur les hauteurs de l'aéroport.

Après la traversée du sud de la ville, je trouve une piste cyclable le long de la voie urbaine S qui contourne Castres par l'est. Puis, c'est le passage devant l'hôpital et la zone d'activités du Causse avant de rejoindre les abords de l'aéroport par le fameux chemin blanc. Des ovins paissent dans les champs secs.

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Après le Causse, c'est la descente vers la vallée du Thoré dont le cours vient se frotter au calcaire du Causse, ci-dessous à proximité de Caucalières.

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Après un court mais dangereux linéaire sur la RD612, je rentre dans Mazamet pour récupérer le point de départ de la voie verte PassaPaïs à proximité de la gare.

Ensuite, il suffit de suivre la piste en stabilisé qui longe la RD612, au sud le long des usines Valéo, puis au nord après un passage inférieur sous la route. Je retrouve le tracé typique de ces anciennes voies de chemin de fer entre deux talus avec des ponts routiers en forme d'arche pour la franchir.

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Un peu avant 19h, c'est l'arrivée à Saint-Amans-Soult où je dors au camping très bien tenu. Si l'on excepte le clocher de St-Amans-Valtoret qui sonne tous les quarts d'heure (même la nuit), le camping est au top pour moins de 10 € la nuit : personnel sympa, douches XXL, sanitaires propres, wifi puissant et gratuit.

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 Bilan de la 2è partie de l'étape : 33 km en 2h15 et 270 m de dénivelé positif.

 

ETAPE 2 : ST-AMANS-SOULT - BEDARIEUX

Bis-répétita de la cyclo de septembre 2015 jusqu'à Mons-la-Triviale, puis j'ai cette fois été jusqu'au bout de la voie verte à Bédarieux.

La piste n'a pas changé : montée assez régulière avec une pente maxi de 1,5% de St-Amans jusqu'au tunnel de la Fenille en passant au milieu des bois, sur des viaducs et dans deux tunnels sécurisés au niveau éclairage et par un revêtement bitumeux. Hormis l'évitement de l'usine d'engrais Freyssinet, pas de réelle difficulté. On passe devant les anciennes gares de Lacabarède et Labastide-Rouairoux et quelques maisons de garde-barrières.

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Après le tunnel de la Fenille, on bascule sur le versant méditerranéen de la piste qui va régulièrement descendre jusqu'à Mons-la-Trivalle. La piste suit la vallée de la Salesse tout d'abord à flanc de montagne jusqu'à Courniou renommée pour ses grottes et avec une belle esplanade en lieu et place des voies ferrées qui surplomble le village.

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Une fois la descente terminée, je passe par un chemin agricole sous la RD612 (passage à niveau autrefois) puis je traverse deux tunnels juste avant Saint-Pons quand la voie verte contourne le haut du village pour rejoindre la vallée du Jaur. Je fais ma pause méridienne sur les tables près de l'ancienne gare après une matinée tranquille et un ravitaillement à l'Intermarché en centre-ville (le Super U plus proche de la voie verte est fermé de 13h à 14h30) : 27 km en 1h45.

Je repars après plus d'une heure de pause et des échanges avec un couple de cyclotouristes et l'Alsacienne du coin qui a très envie de parler. Je passe devant les anciennes gares de Riols, Prémian, St-Etienne-d'Albagnan et traverse encore quelques courts tunnels. Après celui de la Mouline, la piste s'écarte du tracé originel de la voie ferrée : elle ne franchit pas la RD908 mais monte sèchement à flanc de versant sur une voie au bitume grossier, dégageant de belles vues sur la vallée du Jaur et le massif du Caroux.

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La descente qui suit est pentue et la voirie "coupée" de plusieurs rigoles transversales pour évacuer les eaux de pluie : Prudence !

Au niveau du hameau de Rieumègé, la piste récupère le tracé de la voie ferrée et il faut franchir la RD908 un peu plus loin : la visibilité n'est pas très bonne et les véhicules roulent vite : Prudence là-aussi pour traverser la route. Je franchis le Jaur pour la pénultième fois et je débouche à Olargues avec son village perché (ça évite d'être inondé) et son pont roman datant des années 1 100.

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Je ne m'attarde pas, note l'altimétrie sur le bâti de l'ancienne gare (183.035 m) et je franchis le viaduc rouge co-constrit par Eiffel qui surplomble d'une bonne vingtaine de mètres le cours du Jaur, pour ce qui est le dernier franchissement du principal affluent de l'Orb.

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Un peu plus loin, c'est Mons-la-Trivalle et son ancienne gare où trône l'office de tourisme. Je fais un détour d'un gros kilomètre pour aller à la sortie des gorges d'Héric. Une autre fois pour remonter les gorges et rejoindre le hameau d'Héric : 5 km de marche sur une route fermée à la circulation avec 300 m de dénivelé.

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Je rebrousse chemin et reviens à Mons pour la suite et la fin de la voie verte sur le linéaire que je ne connaissais pas. Beaucoup de ponts et petits viaducs pour franchir le réseau hydrographique dense qui descend du Caroux : la taille des ouvrages hydrauliques est à la mesure des débits qui peuvent y transiter, que la quiétude de fin d'été de ces ruisseaux ne laisse en rien présager. C'est par un énième tunnel que l'on croise la RD908 pour mieux suivre l'Orb, évitant ainsi le village de Colombières-sur-Orb. Et c'est par un passage inférieur que je repasse de l'autre côté de la RD908 avant l'arrivée aux abords du Poujol-sur-Orb où la voie est en tranchée et passe dans un dernier et court tunnel. La voie verte passe enfin à proximité des deux derniers villages - Lamalou-les-Bains et Hérépian - avant d'arriver à l'entrée de Bédarieux où la piste s'arrête près du hameau de Nissergues. Il faut prendre la route qui passe derrière la gare et rejoint la RD908E2 pour ralier le centre ville.

Historiquement, la première gare (dite gare St-Alexandre) avait été construite en bois en rive gauche de l'Orb en 1858 à la sortie d'un gigantesque viaduc de 713 m de long, 37 arches dont la centrale dépasse les 20 m de haut, sur une ligne qui reliait Béziers à Graissessac où étaient exploitées des mines de charbon. Cette gare exigüe et peu accessible ne donnait pas satisfaction alors que 60 000 voyageurs annuels transitaient par Bédarieux. Lors de la construction de la ligne de Bédarieux à Castres, une deuxième gare fut aménagée en 1884 : taille plus conséquente et en dur. Elle fut couverte en 1906 d'une marquise (longueur 78,50 m, largeur 34,94 m) avec pour modèle celle de style Eiffel de la gare St-Jean de Bordeaux.

L'embranchement vers Béziers fut décalé sur la ligne de Castres avant Hérépian en suivant la vallée de l'Orb : la gare et le tracé originels furent utilisés jusqu'aux années 1975 mais pas pour les voyageurs. 

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Une après-midi plus efficace : 38 km en 2h15.

Faute de camping ouvert en vallée d'Orb (à cause des risques d'inondation), j'ai monté la tente dans un champ à la sortie de Bédarieux, une première pour moi. Ce petit coup de stress à chercher et ne pas trouver un camping en fin de journée, ne m'a pas laissé le temps de prendre quelques clichés à Bédarieux et notamment du viaduc ferroviaire.

Total de la journée : 65 km en 4h

 

ETAPE 3 : BEDARIEUX - ST-PAUL-DES-F0NTS

Je démarre dans la fraîcheur matinale en vue de la longue étape du jour et de sa difficulté (plus de 1 000 m de dénivelé prévu). Le début est aisé en suivant de plus ou moins près le cours de l'Orb sur la rive gauche sur une petite route, puis la droite sur la RD35.

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A la Tour-sur-Orb je prends le petit déjeuner au coin boulangerie du dernier commerce : l'Intermarché ! C'est aussi dans ce village tout en longueur que la ligne de chemin de fer se scindait en deux : vers Millau ou vers Graissessac - en se prolongeant jusqu'à Plaisance d'Andabre. De cette seconde ligne, il reste un viaduc en pierre.

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A proximité de la mairie, je tourne à droite sur une petite rue et je franchis le fleuve sur un vieux pont en arche. Par de petites routes en rive gauche, quelques chemins de vigne puis la RD8, j'arrive à proximité du Bousquet-d'Orb sur la rive droite.

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Le village étant sur la rive opposée, je n'y passe pas et continue de remonter l'Orb sur sa rive gauche, traversant le hameau de Taillevent où des repères de crue attestent de la fureur le plus souvent automnale du fleuve.

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Je récupère la RD8 qui vient de franchir l'Orb et je remonte toujours la vallée qui s'encaisse. Je traverse le petit village de Truscas et arrive à Avène, connu pour ses produits de beauté et ses eaux thermales. Je pause 45 minutes, déambulant dans les rues étroites et en pente du village.

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J'attaque ensuite la montée du col de la Moutonne, soit 250 m de dénivelé depuis le pont d'Avène. En cours de montée, je fais une pause photo du barrage des Monts d'Orb et j'arrive difficilement à un rythme faible mais régulier en haut du col où aucun panneau ne le signale (déception !). 

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S'en suit une descente jusqu'à Ceilhes (200 m plus bas en altitude que le col) où je m'arrête déjeuner au bord du lac, queue de la retenue des Monts-d'Orb, avec un soleil franc mais un petit vent frais.

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Matinée difficile : 35 km en 2h45 avec les trois derniers kilomètres du col de la Moutonne (pente autour de 5%) montée à 6 km/h de moyenne.

Je reprends vers 14h30 sur la RD902 qui suit la vallée de l'Orb en direction de la gare de Ceilhes. Avant de l'atteindre et de franchir l'Orb, je tourne à gauche sur une petite route qui m'amène à un camping à la ferme (Mas d'Arbousse). Je franchis par un gué la Vérenne, affluent de l'Orb.

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Je m'engage alors sur un chemin rural peu roulant et plus adapté aux VTT qu'à un VTC avec sacoches : grosses pierres et creux en nombre. Je pense à rebrousser chemin mais j'insiste : c'est buccolique avec le cours d'eau et la voie ferrée en contre-bas et certaines portions sont plus roulantes avec de la terre.

Je débouche dans un camping naturiste (vide ou presque à cette époque de l'année) et je monte la terrible côte de 2 km à quasiment 10% qui m'amène sur le plateau.

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Je bifurque à gauche sur la RD93 et c'est la descente vers Fondamente où coule la Sorgue, affluent du Dourdou, lui-même affluent du Tarn. Je continue sur la RD93 : après avoir perdu 200 m d'altitude, je vais en regagner 150 m sur cette route que longe la voie ferrée de Béziers à Millau, passant à St-Beaulize et sa fontaine à brebis.

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Il est 17h15, j'arrive au croisement avec la RD500 et son aire de pique-nique : il me reste 37 km pour rejoindre Millau où j'avais prévu de passer la nuit mais la montée après Fondamente m'a cuit sachant qu'il reste celle de Roquefort et que je n'ai pas cherché de camping (l'Office de tourisme m'a envoyé une liste). Je vois un panneau avec un logo camping à 1,5 km à St-Paul des Fonds, au pied du cirque. J'appelle : en fait une chambre d'hôtes "Les Trémières" avec un jardin où monter la tente, avec douche et toilettes à disposition J'en profite pour prendre le repas du soir. Très bonne adresse. Un coup de chance qui me permet aussi d'arrêter le pédalage plus tôt avec 2 h de repos de plus.

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Après-midi difficile : 26 km en 2h15 avec deux montées dont une de près de 300 m de dénivelé. 

Pour la journée, c'est 61 km en 5h et avec 900 m de dénivelé. A part une sortie VTT cévenole vers le Mont Lozère, je pense que c'est un record de dénivelé journalier pour ma part.

 

ETAPE 4 : ST-PAUL-DES-F0NTS - LE TRUEL

Je repars pour 2 km de liaison pour retrouver la RD93 où je l'ai laissée la veille. Je fais un petit détour par St-Jean-d'Alcas, village fortifié.

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Je reviens sur la RD93 et bifurque rapidement à droite sur la RD559 en direction de Tournemire, petit village au pied du Causse avec sa gare (commune avec Roquefort) et quelques commerces dont la boulangerie malheureusement fermée le mercredi. Le petit détour par Tournemire au lieu de rester sur le RD93 évite le col des Aiguières à 683 m d'altitude, soit 100 m de plus que l'altitude au coeur de Roquefort. Au fond du cirque et au pied du Causse, on trouve la source du ruisseau du Brias et un énième pont du Diable.

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Il faut ensuite attaquer la montée vers le village un peu perché de Roquefort qui a donné son nom au fromage au lait crue de brebis à pâte persillée, premier fromage à avoir bénéficié d'une AOC en 1925. Toutes les boutiques ont pignon sur rue mais comme pour bien d'autres produits de terroir, les maisons indépendantes ne sont plus très nombreuses, Papillon ayant été acheté par le groupe Savencia en 2019 et Société par Lactalis en 1992.

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Après Roquefort, c'est la descente sur une belle et large route en lacets pour rejoindre la RD999, route d'Albi à Millau très circulée. A moins de rejoindre St-Rome pour rejoindre la vallée du Tarn, il est quasiment inévitable de prendre cette grande route qui suit la vallée du Soulzon, puis du Cernon. Je m'engage donc sur la RD999 jusqu'au niveau d'une courbe au niveau de la confluence entre les deux rivières et où la voie ferrée récupère le même axe que la grande route. Je vire à droite puis immédiatement à gauche pour franchir le Cernon et passer sous la voie ferrée au niveau du hameau de Raspaillac. Je vire à gauche sur la RD77 qui rejoint St-Rome-de-Cernon (gare). Je tourne à gauche sur la RD999, saute le Cernon et m'engage à droite sur la RD992 sur 7 km jusqu'à St-Georges de Luzençon. Entre le passage à niveau et le pont sur le Cernon, je quitte la RD999 et m'engage à gauche vers la déchèterie. J'ai suivi le chemin peu carrossé en sous-bois qui borde la rive gauche du Cernon avec un beau seuil sur la rivière mais il semble qu'en restant sur le bitume de la route, ce doit être tout aussi bien.

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Je franchis deux fois le Cernon par un pont et à proximité du hameau de Linas, je le saute une 5è et dernière fois et quitte ses rives alors qu'il va rejoindre un peu plus loin le Tarn juste avant le viaduc ferroviaire. Je fais la pause déjeuner sur un mur en pierre sèche alors que l'aire de la Barque un peu plus loin possède des tables de pique-nique mais elle n'est pas indiquée. 

Une matinée tranquille en dehors de la côte de Roquefort : 33 km en 2h15 de pédalage

Je reprends sans tarder en suivant la trace verte du Viaduc, sentier de randonnée à l'origine, qui sert aussi de sente pour les vélos mais un aménagement moins minimaliste ne serait pas de trop, notamment sur les parties vraiment rocailleuses où une grave moins grossière serait appréciable. La piste suit le Tarn et se transforme en chemin en terre qui ne doit pas être grasse quand il a plu. Ce chemin permet d'apprécier le village de Peyre situé sur l'autre rive où je passerai plus tard dans l'après-midi.

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Juste avant de passer sous le viaduc, la piste récupère un chemin bitumé qui monte un peu et surplomble le Tarn.

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C'est ensuite la descente au-dessus du parc d'activités des Rivières, la traversée de l'avenue Monnet au niveau du giratoire. La suite le long de l'avenue se fait sur une piste cyclable et juste avant le pont sur le Tarn, je tourne à droite sur une petite route qui mène à Creissel avec son ancien prieuré et son château.

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Malgré le dédale des rues, le marquage au sol et les petits panneaux permettent de suivre le fil de la voie verte et je poursuis le long du Tarn jusqu'au parc de loisirs de la Maladrerie où je rejoins l'avenue du pont Lerouge pour franchir le Tarn et entrer dans Millau.

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Avec le recul, excellente initiative d'avoir stoppé tôt la veille, je ne serai pas arrivé avant la nuit dans la sous-préfecture aveyronnaise.

J'évite d'aller au coeur de ville et je continue mon parcours sur la RD41 en direction de Peyre et de la vallée du Tarn. Je repasse sous le grand viaduc autoroutier de Millau, passe au pied de Peyre, au-dessus de Comprégnac.

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Je bifurque ensuite deux fois à gauche pour prendre la RD96 vers St-Rome-de-Tarn et suivre la route qui épouse la sinuosité de la rivière. Au croisement de la route de Rodez à St-Affrique, je ne vais pas vers St-Rome (montée de 60 m, camping et commerces) et reste sur la rive droite sur la RD73 qui longe la rivière à peu près à niveau.

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A un carrefour, je continue sur la RD200 qui va grimper sévèrement de près de 200 m pour surplomber les gorges du Tarn de Raspes.

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C'est ensuite une descente du même dénivelé jusqu'au barage de Pinet, premier d'une petite série en lien avec l'aménagement hydroélectrique de la vallée.

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La route passe sur le barrage et c'est reparti pour 50 m de dénivelé avant de biffurquer à droite sur la RD510 et redescendre en bord du Tarn. La route qui devient RD200 au niveau d'un pont sur le Tarn (à ne pas franchir) longe de près la rivière et la retenue du barrage du Pouget et sa centrale hydroélectrique avant d'arriver au Truel.

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Le camping est à droite juste avant le pont. Il est un peu vieillot côté sanitaire, en bord du Tarn dont le niveau des eaux est contrôlé par le barrage suivant de la Jourdanie.

Pizza 4 fromages (dont Roquefort) emportée au restaurant du village et avalée sur un banc au bord du Tarn.

Après-midi de 51 km en 2h45 avec deux belles montées dont une de près de 200 m de dénivelé.

Pour la journée : 84 km en 5h. La moyenne d'environ 16 km/h est faible mais comme je ne coupe pas le GPS pendant les courtes pauses photo ou autre, ceci explique cela. Je roule entre 18 et 22 km/h. 

ETAPE 5 : LE TRUEL - ALBI

Encore une belle journée ensoleillée et une sensation de chameur plus affirmée et plus matinale aussi.

Je démarre du camping, franchis le Tarn et tourne tout de suite à gauche sur la RD200 en direction de Broquiès, petite route peu circulée qui longe à niveau le Tarn.

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Une petite côte permet de passer en surplomb du barrage de la Jourdanie.

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Nouvelle grimpette pour récupérer la RD25. Le tracé de la véloroute monte à Broquiès vers la droite mais moi, j'avais prévu de descendre vers la gauche. Je reste sur mon option de passer sur l'autre rive. La route s'embranche dans la vallée du Dourdou et après un méandre, je tourne à droite pour franchir l'affluent du Tarn par son pénultième pont (le dernier donne l'accès au domaine de Janolles). C'est le début du pédalage sur le tracé de la voie ferrée de St-Juéry (en périphérie d'Albi) jusqu'à St-Affrique dont l'histoire relate un beau gâchis financier dans les années 1930. Toute l'infrastructure était prête : ponts, tunnels, ouvrages réalisés. Ne restaient que les rails à poser et les gares à construire. On se rendit compte que la ligne ne serait jamais rentable et la compagnie arrêta les frais. Le tracé est utilisé aujourd'hui par une route touristique qui passe dans la plupart des tunnels.

Et qui dit tunnel, dit pour certains interdictions d'y circuler pour les piétons (logique) et les vélos (moins logique). D'où l'explication du passage de la véloroute par Broquiès (soit 75 m de dénivelé en plus). Bien qu'interdit aux vélos et ne me voyant pas rebrousser chemin, j'ai emprunté ce premier tunnel de moins de 400 m de long (avec lumière devant et derrière sur le vélo).

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Certes, il n'est pas éclairé, il est étroit et les véhicules ne vont pas doucement (je n'en ai pas vus) mais un aménagement sécurisé comme sur un autre tunnel plus loin serait le bienvenu. Je franchis le Tarn sur le pont métallique conçu pour le train, prend en photo la confluence Tarn - Dourdou et arrive devant le 2è tunnel, plus court mais toujours interdit aux vélos.

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Echapattoire possible en prenant un chemin à gauche qui contourne le tunnnel et récupère la RD200 à sa sortie : pas d'infraction et pas de risque de cette manière même si le tunnel est bien plus court et moins sombre.

Un peu plus loin, je traverse le tunnel de St-Cirice autorisé aux vélos avec sécurisation (borne d'appel, feu de circulation) mais l'éclairage est absent ou faisait défaut. A la sortie du tunnel, je franchis le Tarn et je récupère la RD902 que je suis en bord de Tarn jusqu'au pont de Brousse-le-Château.

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Ne sachant pas où se situe la prochaine supérette (Trébas est à plus d'une heure) et n'ayant rien à manger à part des abricots secs, je fais (déjà) ma pause déjeuner dans le restaurant qui fut un bon choix. Et pour me mettre en apétit, je grimpe dans les ruelles et ses calades mais il faut attendre l'après-midi pour visiter le château. Quelques panneaux expliquent l'histoire du château et du village.

Matinée peu productive : 18 km en 1h45

Reprise après une salade aveyronnaise en repartant sur la RD902. Après une longue courbe à gauche, je tourne à droite en épingle pour descendre vers le Tarn et le franchir par le pont ferroviaire. La route longe le Tarn en rive droite puis rejoint la RD902 avant Lincou. Je tourne à gauche pour descendre vers le village (et éviter le tunnel) et juste avant le Tarn, je vire à droite pour rester sur la même rive. La route suit le Tarn sur l'ancien tracé de la voie ferrée. J'arrive au droit du barrage de la Croux, passe dans le court tunnel (même si un ruban de bitume le contourne par le haut à gauche), bascule dans le département du Tarn et je continue jusqu'au village de Trébas qui possède quelques commerces.

Après Trébas, je ne suis pas le tracé balisé de la véloroute qui oblige à franchir le Tarn vers Villeneuve et à continuer à en rive gauche, mais je continue en rive droite sur la RD53 puis RD200 jusqu'au tunnel de Courris que je traverse. A sa sortie, je bifurque à droite pour rester encore sur la rive droite et quelques kilomètres plus loin, c'est l'arrivée au niveau de la cingle d'Ambialet et sa centrale hydroélectrique au ton rosé.

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Je passe sur le gué submersible juste derrière le barrage mobile et je passe la porte anti-crues avec quelques repères de crue sur le mur. Je fais une dernière pause au café à droite avant de repartir en franchissant le Tarn pour la pénultième fois et revenir en rive droite. La route suit le Tarn soit à niveau ou presque, soit en surplomb avec une bonne petite côte.

A l'arrivée à proximité d'Albi, c'est le saut du Sabo, aménagé avec un seuil en forme de fer à cheval et une centrale hydroélectrique.

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Je poursuis sur la RD70, traverse Arthès, rejoins Lescure-d'Albigeois, traverse la zone commerciale (giratoire de la RN88 très dangereux) et j'entre dans Albi par le Nord. Ce trajet n'est absolument pas aménagé pour la circulation des cycles et encore moins sécurisé.

Après le dernier franchissement du Tarn, je bifruque à droite vers le quartier semi-piéton et la massive cathédrale.

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Encore quelques centaines de mètres et c'est l'arrivée à la gare pour la fin du périple.

Après-midi : 60 km en 2h45

Journée : 79 km en 4h30

Au total : 375 km en 5 jours.

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