Côte bleu à pied de Martigues à Marseille
L'année 2022 commence par la suite du parcours des côtes françaises à l'est du Rhône sur la côte bleue entre Martigues et Marseille. Une reprise en douceur après 4 mois sans réelle marche et avec au plus une quinzaine de km à la journée. J'ai profité des nombreuses gares qui longent la côte pour m'éviter des A/R puisque je n'étais pas en itinérance mais logé pour la semaine à Sausset-les-Pins. Il en résulte que j'ai parcouru le littoral pas toujours dans le même sens (est-ouest ou l'inverse) et pas toujours en continuité d'un jour à l'autre. Le soleil et le mistral m'ont accompagné sauf le premier jour dans la grisaille :
Etape 1 : Sausset - plage du Rouet (7,5 km)
Etape 2 : Sausset - plage de la Couronne (8 km)
Etape 3 : plage de la Couronne - plage de (8 km)
Etape 4 : plage du Rouet - Niolon (13 km)
Etape 5 : Niolon - gare de l'Estaque (12 km)
Au total, une cinquantaine de km.
Étape 1 : Sausset - plage du Rouet
La marche se fait essentiellement sur le front de mer urbanisé avec un trottoir et quelques accès aux plages de petits galets. On va d'anse en anse (Petit Rouveau, Grand Rouveau) de micro-plage en micro-plage (La Tuilière, le Moulin).
Les passages en bord de mer sont assez sauvages jusqu'au débouché sur le port de Carry. La suite se déroule essentiellement sur le bitume car le front de mer n'est pas accessible : trotoirs, venelles ou rues de lotissements. On en est même à longer la RD5 avant d'emprunter un escalier qui amène à la plage et au port du Rouet.
Plutôt que de pousser jusqu'à la Redonne et d'y prendre le train (option bien meilleure à postériori pour faciliter la suite vers Niolon), je rebrousse chemin et termine dans la nuit, éclairé par les candélables du bord de mer.
Un temps couvert m'a accompagné avec une grande douceur.
Étape 2 : Sausset - plage de la Couronne
Changement de décor et de météo : grand ciel bleu dégagé par un mistral très violent et une côte plus sauvage et moins urbanisée.
Démarrage par le port de Sausset que je contourne avec de nombreux restaurants fermés à cette époque de l'année.
Puis je longe la route bien protégée de la circulation par des barrières en bois. A un virage, je prends le sentier littoral qui s'écarte de la route qui revient dans les terres. Passage à proximité d'une ancienne carrière et marche sur le calcaire des rochers.
Au niveau de la plage, montée par un sentier sur les hauteurs pour éviter la côte rocheuse dangereuse (risque d'éboulement) et j'arrive un peu plus loin au phare de la Couronne, scindé d'une bande horizontale blanche et d'une rouge. Après le phare, je remonte le littoral avec un vent de face tempétueux. Je descends sur la plage de la Couronne et m'abrite du sable arraché à la plage par le mistral. Je repars et remonte dans les rues du village, fais une pause chocolat chaud dans un bar en attendant le train qui me ramène à Sausset.
Étape 3 : plage de la Couronne - gare de la Couronne
Hormis la liaison depuis la gare, je reprends la marche où j'ai quitté le littoral la veille sur la plage de la Couronne.
De l'autre côté de la plage, on voit la côte calcaire en strates et le phare.
Je passe le port et vais enchaîner quelques anses avant d'arriver à la dernière à proximité de la centrale thermique de Martigues, qui turbine maintenant au gaz.
Je longe un peu la route puis passe sous la voie ferrée et marche dans les collines calcaires à la végétation méditerranéenne si typique. Je passe près de vestiges d’une batterie de tirs de la 2è guerre mondiale et je rejoins la gare pour fermer la boucle. Depuis les hauteurs, on voit La Couronne, son phare et le viaduc ferroviaire.
Étape 4 : plage du Rouet - Niolon
C'est là que l'erreur du premier jour m'enquiquine un peu. Je vais me garer à la plage du Rouet et reprend la marche littorale.
Le chemin longe la voie ferrée, descend et remonte au niveau de la calanque des eaux salées avec un des plus grands ouvrages d'art ferroviaires de France : une arche maçonnée en plein cintre de 50 m de diamètre.
En empruntant des routes sinueuses peu circulées (à cette époque de l'année), j'arrive au port de La Redonne, bien protégé du vent.
Je remonte sur les hauteurs, je rejoins la calanque d'Erevine.
J'évite la suite littorale pour m'enfoncer dans le vallon qui amène à la calanque. Je monte jusqu'au fort de Niolon, assez délabré, avec un mistral souflant fort sur la crête.
Je m'engage sur le chemin du retour en descendant à flanc de colline jusqu'à un autre vallon.
Le chemin se termine par une ligne droite menant à la gare de Niolon où je prends le train jusqu'à la Redonne.
De cette gare, je refais le trajet inverse du début de parcours pour rejoindre la plage du Rouet et retrouver ma voiture avant la fermeture du parking à 18h.
Étape 5 : Niolon - L'Estaque
Dernière étape que je n'avais pas forcément envie de faire la veille, me disant que litorral urbanisé des faubourgs marseillais risquait d'être peu glamour. Finalement je l'ai fait et confirme le faible intéret de cette partie. De Niolon, le passage dans les calanques est néanmoins fort agréable avec une belle grimpette jusqu'à 130 m d'altitude sans difficulté. Mais quand on rejoint la route départementale 568, ce n'est guère intéressant : accotement non sécurisé pour les piétons, puis trottoir. Le seul point d'intérêt est le port de Lavec dans lequel débouche le tunnel du Rove qui relie la mer à l'étang de Berre.
J'ai rejoint le quartier de l'Estaque, puis la gare éponyme pour prendre le train du retour, à une heure tardive en ce samedi où les fréquences étaient bien moindres.
Je n'ai pas été jusqu'au vieux port, la marche le long des quais au bord de routes fortement circulées n'ayant rien d'attrayant.
Une marche de 10 km en 3h.