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Randonnées à pied et à vélo
19 juin 2022

GR21 du Havre au Tréport

Depuis 2015 que j'envisageais de parcourir le GR21, élu plus beau GR de France en 2018 par la FFRP, 7 années ont passé avant d'y mettre les pieds. 2022 aurait été une grosse introduction de Fécamp au Tréport en 6 jours / 5 nuits. 2023 sera la conclusion avec le tronçon du Havre à Fécamp en 3 jours / 3 nuits. L'intégralité du GR21 en 1 fois peut se faire en 7 à 8 jours / 6 à 7 nuits. A noter que du Havre à Etretat, j'ai opté pour un tracé au plus près de la côte, contrairement au GR21 qui s'enfonce dans les terres, inutilement de mon point de vue (on loupe Antifer notamment).

La fenêtre météo a été quasi parfaite : beau temps en juin 2023, idem pour juin 2022 sauf le dernier jour pluvieux après les orages de la dernière nuit.

Au vu des difficultés à se loger à prix raisonnables, j'ai opté pour une alternance hôtel / chambre d'hôtes / camping et même un bivouac, parfaitement orchestrée et équilibrée : 220 € au total, soit 27 € en moyenne pour les 8 nuits.

Etape 1 : Le Havre - St-Adresse (6 km)

Etape 2 : St-Adresse - La Poterie-Cap d'Antifer (26 km)

Etape 3 : La Poterie-Cap d'Antifer - Fécamp (25 km)

Etape 4 : Fécamp - Saint-Pierre en Port (15 km)

Etape 5 : Saint-Pierre-en-port - Saint-Valéry-en-Caux (26.5 km)

Etape 6 : Saint-Valéry-en-Caux - Quiberville-plage (25 km)

Etape 7 : Quiberville-plage - Dieppe (16 km)

Etape 8 : Dieppe - Criel-sur-mer (28,5 km)

Etape 9 : Criel sur mer - Le Tréport (10,5 km)

Le choix de remonter vers le Nord (50è parallèle au Tréport) était voulu pour éviter d'avoir le soleil en pleine face en marchant, notamment l'après-midi, et profiter de l'éclairage du soleil sur les falaises dans mon sens d'avancée.

Étape 1 : Le Havre - St-Adresse

Arrivé en fin d'après-midi au Havre, je pose mes affaires à l'hôtel du Petit Vatel (que je conseille).

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Je profite du retour du soleil après une journée pluvieuse sur les plages du débarquement pour commencer le parcours du GR21 et réduire la longue journée prévue le lendemain. Je démarre le long du boulevard Clémenceau au niveau de l'avant-port et longe le front de mer fort agréable avec ses nombreux restaurants.

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C'est ici que plusieurs impressionnistes (Boudin, Monnet et Dufy) ont peint les plages de galets, l'embouchure de la Seine et l'amorce des falaises de craie. Au niveau du cap de la Hève, je monte sur les hauteurs de St-Adresse avec un belvédère sur la côte du Calvados.

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Après la fin de la montée, le phare du cap de la Hève se dévoile, parfaitement élairé par le soleil.

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Et je termine par le tour de la batterie de Dollemard. Construite à la fin du XIXè siècle pour protéger le Havre de la marine anglaise, la batterie sera renforcée pendant la première guère mondiale, puis prise par les Allemands en juin 1940 pour être intégrée au mur de l'Atlantique. Les bombardements de 1944 pour reprendre Le Havre l'ont épargnée.

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Je prends le bus n°1 pour rentrer en centre ville.

Bilan étape 1 : 6.5 km en 1h30

Étape 2 : St-Adresse - La Poterie-Cap d'Antifer

Je suis content de ma pré-étape en soirée la veille qui va me faire gagner 6 km sur les 31 prévus très majoritairement sur du bitume ce lundi 12 juin. Mais une autre bonne surprise m'attend. Je reprends le bus n°1 dans le sens inverse pour repartir de mon point d'arrêt de la veille au soir. J'avance dans la rue Jean Bart, et dans la continuité, entre sur la commune d'Octeville-sur-mer, siège de l'aéroport havrais. 900 m seulement après mon départ, je vois 2 trottinettes électriques en libre accès garées sur le trottoir et une idée germe dans mon esprit : et si j'en prenais une pour faire ce linéaire bitumeux peu intéressant ? Je télécharge l'application du loueur, regarde les points de parking pour la restituer. Et après une dernière hésitation (en réalité un départ à pied jusqu'à l'école 500 m plus loin et un demi-tour pour revenir aux trottinettes), je fais mon baptème de trottinette électrique. N'ayant pas de casque et découvrant l'appareil, je roule doucement (environ 10 km/h selon l'exploitation de la trace gpx) sur des routes très peu circulées. je contourne les pistes de l'aéroport et après 25 mn, je dépose la "bestiole" à proximité des basses falaises.

Je vais jusqu'à ce site à pied, construit en 1948 pour stocker du pétrole en dehors du port du Havre, en cas d'une attaque des installations portuaires de la ville. Les réservoirs cylindriques serviront très peu et seront vite abandonnés. 

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Je descends l'escalier creusé au creux de la falaise sans aller tout en bas. Je remonte, reprend le sac à dos laissé en haut et repart récupérer la trottinette.

Et c'est reparti pour 25 mn de roulage sur de petites routes au milieu des champs et des hameaux d'Octeville. Prenant prudemment confiance, je vais un peu plus vite et restitue la trottinette au point de dépôt le plus au nord d'Octeville. Bilan : 11 km en 50 mn, sans fatigue ni effort et quasiment 2 heures de gagnées. Top !

Je continue à pied et me pause sur un banc au centre de Cauville-sur-mer (km 15) pour déjeuner ma salade Sodebo acheté le matin au Havre.

Je repars après le déjeuner et une petite sieste contrariée par les tailles-haies bruyants d'une propriété voisine. Je longe la RD940 sur la piste cyclable puis je tourne à gauche sur une petite route qui mène à Heuqueville (km 18). Je continue vers le nord sur un chemin à travers champ et passe non loin du camping où j'avais prévu ma nuitée (Le Grand Hameau). Il est 16h et j'ai avancé de 20 km dont 9 à pied. Il est trop tôt pour m'arrêter et je décide de continuer, conscient que l'absence de camping avant Etretat me contraint à un bivouac, une première depuis mes colos à l'âge ado.

Arrivé à St-Jouin-Bruneval (km 22), je fais une bonne pause et achète mon repas du soir à l'épicerie. Dans le village, je récupère un sentier de petite randonnée que je vais suivre jusqu'à retrouver le GR21 le lendemain à la pointe de la Courtine. Le chemin se rapproche des falaises pour mieux surplomber le port d'Antifer. Il y a même un escalier raide et tortueux qui descend jusqu'à la plage. Un belvédère (km 23), flanqué de plusieurs panneaux explicatifs, permet d'admirer et comprendre le choix du lieu de cet aménagement colossal, terminal des tankers remplis de pétrole. La brume de mer limite malheureusement mon champ de vision sur le port.

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Je descend lentement jusqu'à une aire de camping-car bien fréquentée, croise 2 cyclistes qui ont monté leur tente à proximité. Ils m'indiquent un endroit proche où monter la mienne mais il n'est pas 18h et je veux encore marcher. Je poursuis donc en franchissant la route qui mène à Antifer et en suivant une petite route sur le plateau au milieu des champs. C'est ensuite la descente par un chemin raide jusqu'au hameau de Bruneval (km 25), témoin de l'opération Biting en février 1942.

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Je descend jusqu'à la plage puis remonte au Mémorial pour découvrir l'histoire de cette opération. 

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Après cette pause de plus de 30 mn, je remonte sur le plateau par un sentier en sous-bois et débouche entre 3 champs. L'endroit me semble bien pour y passer la nuit, à l'abri des regards et du vent.

Bilan de l'étape : 26 km en 4h20 de mouvement (autant en pause) dont 11 km en trottinette électrique (50 mn) et 15 km de marche (3h30). J'ai été 6 km plus loin que le camping envisagé, ce qui me permettra de pousser jusqu'à Fécamp le lendemain.

Étape 3 : La Poterie-Cap d'Antifer - Fécamp

Après un petit déjeuner à base de pain d'épices et de compotes, puis le pliage de la tente, je repars à 9h30 en finissant de remonter le chemin agricole jusque à la route. J'avais prévu d'aller vers la gauche (Theuville) mais les panneaux "chemins et domaines privés" vus au loin m'en dissuade. Je pars donc à droite vers le village de la Poterie-Cap d'Antifer. Sans aller jusqu'à son centre, je tourne à gauche dans la rue des hortensias, et encore à gauche sur la route du phare, un nom on ne peut plus évocateur. Après le hameau de Jumel, le phare d'Antifer se détache sur la falaise.

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La route y menant n'est autorisée qu'aux piétons et cyclistes en haute saison. Comme bien des phares normands, il fut dynamité par les Allemands en 1944 et reconstruit en 1955, à 30 m de l'ancien pour intégrer l'érosion de la falaise. Haut de 38m, il culmine à 140 m au-dessus du niveau marin. Quelques anciennes fortications allemandes sont présentes à proximité, certaines très proches du bord de falaise.

C'est au niveau du phare que le sentier côtier va longer la falaise jusqu'à Vattetot-sur-mer. Le sentier aborde rapidement une descente vers la valleuse de Fourquet. Un escalier de 138 amène à la plage de galets : on se sent tout petit au pied de ces falaises de craie donnant l'impression d'être au pied d'un petit Gavarnie littoral.

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Je remonte les marches pour retrouver mon sac à dos et c'est reparti en montée sur le sentier bien pentu en terre. De retour sur le plateau, on n'y reste que 700 m avant de redescendre avec vue sur la pointe de la Courtine, dans la valleuse d'Antifer desservie par une route avec un accès à la mer. La remontée sur la plateau se fait par un large chemin à flanc de falaise, sans difficulté.

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En haut, je retrouve le GR21 qui vient des terres (Le Tilleul). Et en se retournant, le phare, la plage et les digues du port d'Antifer.

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Pour les avides de sensation, on peut rejoindre la pointe à pied. Sujet au vertige (ça ne s'arrange pas avec l'âge), j'ai déclaré forfait. En cette belle journée du 13 juin, le sentier est très fréquenté avec en plus un groupe scolaire : Etretat n'est plus très loin. Ci-dessous la Manneporte.

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Le sentier en haut de falaise est large avec le golf en arrière. Les avertissements du danger de s'approcher trop près du bord fréquents (il y a des chutes mortelles chaque année). Après une rude montée descente de 20/25 m près d'une station de pompage (merci aux bâtons), le sentier se poursuit entre la falaise et le golf avec la vue sur la célèbre porte aval et l'aiguille, reste de falaise isolée dans la Manche. Là aussi, il est possible d'aller sur la porte aval pour les plus intrépides, sentier avec une sécurisation par barrières latérales.

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C'est enfin la descente sur le village d'Etretat (km 8), avec des escaliers. Installée au creux d'une valleuse, Etretat est une station balnéaire autrefois desservie par le train qui venait de la ligne de Fécamp (un vélo-rail aujourd'hui). Les maisons sont typiques des cités balnéaires de la fin du XIXè siècle et des matériaux de la région : brique rouge foncé et silex des galets mêlés sur les façades.

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C'est l'heure de la pause méridienne et je fais le plein au Carrefour City pour le midi et le soir, la boulangerie étant fermée le mardi. Je déjeune à l'ombre de la digue sur la plage.

Après près de 2 heures de pause, je reprends ma route le long du court front de mer, puis en grimpant sur le plateau par les escaliers. La porte amont est proche mais pour des raisons de sécurité, n'est plus accessible depuis le haut. Le sentier continue en haut de falaise avec un bon balisage et une vue sur l'enfilade des falaises et l'aiguille de Belval, avec une brume de mer limitant l'horizon.

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Il faut ensuite descendre dans la valleuse du Curé près de Bénouville, puis remonter sur le plateau en empruntant une nouvelle section aménagée du GR21 qui entrait auparavant dans les terres. Le sentier est assez raide en bordure d'un champ, puis il faut entrer dans le champ, monter "l'échelle" et traverser le champ.

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Arrive ensuite la descente vers le fonds d'Etigue : le début est particulièrement raide et par temps humide, la glissade est inévitable (sans risque de tomber de la falaise je précise). Avant de rejoindre le fond de la valleuse, il y a un petit passage étroit et vertigineux sur 2 mètres linéaire. Des escaliers mènent à la plage de galets. J'y fais un aller/retour rapide.

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Puis, je décide d'éviter la dernière raide montée en quittant le GR. Je remonte la valleuse et rejoins le plateau par un chemin ombragé en sous-bois. J'arrive au centre de Vattetot (km 16) où je fais le plein d'eau au cimetière.

Je retrouve très vite le GR qui se poursuit sur le plateau en s'éloignant du bord de falaise. Vient ensuite une nouvelle descente puis montée pour franchir la valleuse de Vaucottes. Je longe un peu la RD211 puis je bifurque à droite sur le chemin des Marettes qui amène à Yport (km 19). Pause dîner et une glace sur un banc du front de mer (19h passés) alors que le Cap Fagnet sur les hauteurs de Fécamp se dessine à l'horizon.

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Les falaises vers Fécamp sont bien illuminées par le soleil du soir. La station balnéaire d'Yport semble toute petite. J'avais prévu de dormir au camping du Rivage mais devant prendre tôt le lendemain le train à Fécamp, je pousse plus loin ma marche.

Au bout du front de mer, je continue sur la rue Foy qui monte légèrement et je m'engage à gauche dans la pénultième montée du jour pour retrouver le plateau et une route peu circulée qui longe Criqueboeuf-en-Caux. Vient ensuite la descente puis montée de Grainval sur une petite route et l'arrivée sur les hauteurs de Fécamp.

Je m'arrête au camping de Renéville pour la nuit.

Journée de 23,4 km en 6h15 de marche avec environ 550 m de dénivelé positif et 600 m de négatif.

Je termine le lendemain matin en prenant le bout de trace de 1,5 km de la sortie du camping jusqu'à la passerelle du port de Fécamp en passant par la promenade du front de mer : vue au nord sur le cap Fagnet et son sémaphore ; vue au sud des falaises jusqu'à Etretat.

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La passerelle est le point de départ de la trace de l'étape 4. 

Étape 4 : Fécamp - Saint-Pierre-en-Port

Retour en arrière en juin 2022 pour la 4è étape de "mon" GR21, une des plus courtes car elle intègre le temps de transport pour rejoindre le point de départ depuis Paris. Aussi, j'arrive à la gare de Fécamp vers 13h30. J'achète quelques victuailles au Carrefour City du quai Bérigny (du nom de caves, également donné au bassin portuaire adjacent) que je mange sur un banc.

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Je démarre vers 15h en franchissant la passerelle qui m'amène sur la presqu'île artificielle où des conserveries de poissons existaient autrefois. Je rejoins l'office de tourisme, passe sur le pont qui amène aux quartiers nord de la ville et je m'engage sur le chemin montant au début par un escalier entre les maisons jusqu'au cap Fagnet, point le plus haut de la côte d'Albâtre (115 m) : chapelle de Notre-Dame du Salut, vestiges du mur de l'Atlantique, vue plongeant sur la ville de Fécamp et panorama jusqu'à Etretat côté sud et jusqu'à l'horizon côté nord.

NB : le haut de falaise du cap Fagnet s'étant effondré début 2023, une étude du CEREMA préconise de sécuriser le site en réduisant les accès et aménageant le GR21 plus loin du bord de falaise. Il est probable que ma trace de 2022 au cap Fagnet ne soit plus possible à l'avenir.

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Après cette entame costaude et une petite marche en bord de falaise, la suite est moins agréable, d'autant que j'ai raté un bout de GR : marche de près de 2 km au bord de la route du phare, relativement circulée. Il faut ensuite s'engager à droite dans un chemin agricole, puis à gauche avant d'arriver à un centre équestre. C'est à nouveau une marche sur le bitume pour contourner Senneville-sur-Fécamp (km 6). Je fais une pause au stade municipal sous les tilleuls. Je poursuis sur la route du Val Ausson, puis à gauche sur celle de la côte de Senneville qui aboutit à proximité de la valleuse d'Eletot (km 9).

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L'accès à la plage est interdit par arrêté municipal, les fondations de l'escalier ayant été mises à mal par des intempéries. Je descend quelques marches pour prendre une photo et poursuis en remontant sur la falaise (loin du bord), puis par le chemin qui marque la limite nord du village d'Eletot. Le chemin se poursuit au milieu des champs de blé / colza / seigle avant d'arriver sur les hauteurs de St-Pierre-en-Port (km 14). Le sentier passe dans un bois, retrouve une route qui passe devant le cimetière, puis un chemin blanc et enfin un escalier à longues marches (chemin du raidillon) pour se retrouver à nouveau sur les hauteurs mais de l'autre côté du vallon. Je n'ai pas fait le petit détour par le port, priviléiant l'arrivée au camping et le ravitaillement.

Je prends mes quartiers au camping de la Falaise pour la nuit. Pas de tarif randonneur : c'est forfait 2 personnes d'office (18 €). Le camping est propre, les sanitaires très bien et il y a une piscine dont je n'ai pas profité (arrivée trop tardive).

Le coeur du village à quelques centaines de mètres permet de s'approvisionner : boulangerie, 2 épiceries et un marchand de journaux. Je dîne sur une table de pique nique à côté du camping avec un beau panorama sur la Manche, la côte et le soleil couchant.

Bilan : 15 km en 3h45 de marche et nuit en camping pour étrenner la tente Quechua 2 personnes à 30 € (à peine plus lourde que celle de trek 3 fois plus chère) : rapide à monter et spatieuse, mais piquets en nombre minimaliste.

Étape 5 : Saint-Pierre-en-Port - Saint-Valéry-en-Caux

Je démarre au point d'arrêt de la veille à proximité du camping. Le sentier emprunte un chemin entre les champs de lin en fleur sur le plateau pendant 1,5 km avant d'engager une descente raide pour rejoindre les Grandes Dalles, haut lieu de l'impressionnisme normand. Je fais un court aller / retour jusqu'à la plage de galets pour admirer les falaises d'en bas.

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Je remonte ensuite sur la falaise avec une vue plus aérienne sur les Grandes Dalles. Je reste un peu sur le haut de falaise puis c'est la descente aux Petites Dalles (km 4) qui semblent plus larges que les grandes.

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Il faut à nouveau remonter sur le plateau en empruntant le bitume du chemin de Bellevue. En haut, j'ai continué à tort sur l'asphalte jusqu'à la RD68 alors qu'il fallait partir dans les champs sur la gauche. Je récupère rapidement le GR au niveau de la Grande Rue de St-Martin-aux-Buneaux. Je la suis jusqu'à son extrémité quand elle rejoint le coude de la RD79. Pour éviter de marcher au bord de cette route, il faut faire un détour en U par de petites routes qui passent au milieu des champs. Je traverse ensuite la RD79 (km 8), traverse le hameau de Septimanville et bifurque à gauche dans une impasse qui se prolonge en chemin. Je passe au pied de trois éoliennes, coupe un poil le tracé du GR et j'arrive sur les hauteurs de Veulettes-sur-Mer (km 11) en retrouvant la RD79.

Je descends vers le front de mer en traversant le cimetière, puis, arrivé sur la rue de Greenock, je passe devant le camping municipal avant de déboucher sur la promenade de la mer au niveau du casino. Les maisons sont typiques de la naissance de cette cité balnéaire au début du XXè siècle. Plusieurs restaurants sont ouverts avec terrasses et parasols sur la promenade. Je descend sur les galets de la plage pour déjeuner à l'ombre de la jetée où trônent les cabanons de plage colorés. 

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Marche du matin : 12,5 km en 3h15.

Je repars après le déjeuner en continuant sur la jetée du front de mer avec à son extrémité, l'ouvrage souterrain permettant à la Durdent, fleuve de 25 km de long, de se jeter dans la Manche. A proximité est implanté un monument commémoratif de la seconde guerre mondiale.

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Je remonte sur le plateau par le chemin en zigzag puis tire tout droit vers le hameau de Contenville et traverse la RD79. Par rapport aux cartes topographiques de l'IGN, le balisage du sentier est modifié afin d'emprunter à raison un chemin entre les champs de pommes de terre (culture lors de mon passage) plutôt que quelques routes, réduisant également la longueur du parcours. Je débouche sur la route qui passe au niveau du château de Bertheauville, avant de reprendre un chemin agricole et rejoindre la RD79 (km 7). Ce cheminement a permis de contourner la centrale électrique de Paluel, forte de 4 réacteurs nucléaires d'une puissance totale de 5,3 GW (l'équivalent de 1500 à 2500 éoliennes en mode de production nominal).

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Il y a bien une sente sur l'accotement de la RD79 sur les 300 mètres la longeant mais c'est une route circulée et un tracé plus sécurisé serait le bienvenu. Après avoir fini le contournement de la centrale, je m'engage sur un chemin rural qui passe entre les champs de blé, seigle, lin ou colza. J'ai fait mon curieux en allant au bout d'un champ vers la falaise, envisageant l'existence d'un sentier abandonné en bord de falaises pour des raisons de sécurité : que nenni ! Le champ est cultivé quasiment jusqu'au bord de falaise et ce qui n'est pas cultivé est en broussailles. Je retourne sur le chemin, un brin piteux. Après une petite montée descente au niveau de St-Léger, je passe devant la station d'épuration et file jusqu'à l'escalier qui descend à proximité de la falaise aval sur les quais de Saint-Valéry-en-Caux, construits de belles maisons mitoyennes. Je franchis le pont levant qui ferme le port de Saint-Valéry et rejoins l'hôtel un peu plus loin.

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Un peu d'histoire reprise du site de l'office de tourisme : "A partir de 1840, Saint-Valery devient un lieu villégiature. On construit un casino, et on ouvre une ligne de chemin de fer en 1880, reliant Paris et Rouen. Les activités portuaires se réduisent beaucoup. De nombreux réfugiés belges sont accueillis là pendant la Première Guerre mondiale. Les 11 et 12 juin 1940, la Panzerdivision du Général Rommel détruit les trois quarts de la ville et fait plusieurs milliers de prisonniers français et écossais. Après-guerre, Saint-Valery devient port de plaisance important."

Marche de l'après-midi : 13 km en 3h20.

Bilan de la journée  : 25,5 km en 6h35. Nuit à l'hôtel des Remparts propre et à tarif raisonnable et dont la gérante est fort aimable.

St-Valéry possèdant de nombreux restaurants et commerces, il est facile de manger et s'approvisionner.

 

Étape 6 : Saint-Valéry-en-Caux - Quiberville

Départ du pont-levant en longeant les quais, puis le front de mer dont les bâtiments n'ont pas le même cachet que ceux des quais. Je poursuis jusqu'au bout, grimpe par l'escalier sur le haut des falaises avec une vue plongeante sur St-Valéry.

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Je m'arrête devant le monument en l'honneur de Costes et Bellontes qui sont passés à ce niveau lors de leur traversée aérienne de l'Atlantique en 1930.

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Le chemin continue sur le plateau sur une route puis sur un chemin agricole au milieu des champs.

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Ces mêmes champs condamnent la continuité du chemin qui doit faire un détour en théorie jusqu'à Manneville. Je décide de couper (km 4) en empruntant le chemin d'exploitation des éoliennes en bord de la RD925, puis un bout de champ de patates. Je récupère la trace au niveau du chemin des abatoirs et j'arrive sur les hauteurs de Veules-les-Roses. Je descend au centre du village qui abrite de belles demeures. 

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Si la boulangerie a fermé un peu plus tôt que prévue (13h en théorie), l'épicerie à côté de l'église est ouverte et j'achète mon repas du midi. Je déjeune sur un banc à l'ombre de l'église que je visite ensuite : photo du plafond ci-dessous.

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Marche du matin : 9 km en 2h.

Je flane avec le sac sur le dos dans les ruelles de Veules, nom repris à ce qui serait le plus court fleuve de France. Puis je reviens sur le front de mer pour reprendre la trace. Le GR emprunte des rues et chemins ombragés, longeant également la Veules et ses anciens moulins.

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A la sortie du village, je grimpe un chemin en sous-bois pour monter sur le plateau. Aux abords de Sotteville, je fais une pause dans un parc (km 4). Le sentier contourne le village par le Nord et aboutit en haut d'un escalier de plus de 200 marches qui amène au pied des falaises (km 5).

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Je n'ai pas eu le courage de les emprunter, d'autant que la marée était haute, limitant le recul sur la plage pour voir les falaises d'en-bas. Je repars en coupant la RD68, puis en la retrouvant plus loin pour une marche non sécurisée sur son bord au droit d'un camping, avant de la quitter et d'emprunter la vallée de Saussemare, chemin entre les prairies qui amène à la plage éponyme : plage de sable, rareté dans la région.

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Par la route, je rejoins le front de mer de St-Aubin-sur-mer. Initialement, j'avais prévu de dormir au camping de la plage. Mais l'épicerie indiquée sur la carte d'un célèbre moteur de recherche n'en est pas une (boutique de plage et bar/glacier) et ne doit ouvrir qu'en plein été. Il est environ 18h et j'appelle l'épicerie du village suivant pour savoir si la fermeture prévue à 20h est bien réelle : réponse positive ! Je décide donc de prolonger l'étape jusqu'à Quiberville, une flexibilité que le portage de tente permet.

Par rapport aux fonds de carte topo IGN (openstreet map rando est à jour), le GR est également modifié pour sortir de Saint-Aubin : il longe le front de mer, grimpe sur la falaise et rattrape la trace ancienne au lieu dit "Ramouville'". Je poursuis par la route de la côte de Flainville et au niveau du hameau éponyme, je bifurque à gauche sur un chemin qui passe entre les champs et rejoint la RD75. Je la traverse et contourne par le Nord le village de Quiberville. Je termine par la rue de la colline et la rue de l'église pour déboucher sur le front de mer animé.

Je ravitaille à l'épicerie (fromage de chèvre local, pain, eau gazeuse, sardine, yaourts) et j'achète des frites à une cabane pour accompagner le tout. Je mange sur la digue face à la Manche comme de nombreux locaux ou touristes. Les nuages à l'horizon empêchent de voir le coucher du soleil au ras de l'eau.

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Marche de l'après-midi : 16 km en 3h30.

Bilan de la journée : 25 km en 5h30.

Nuit sous la tente au camping municipal de la plage au tarif abusif (19 €) avec des sanitaires vieillots et en petit nombre, pas d'ombre et en zones inondables (un classique). A noter qu'il va être délocalisé sur les hauteurs du village pour le soustraire à la zone inondable.

Étape 7 :  Quiberville - Dieppe

Malgré le jour et le soleil se levant avant 6h du matin, j'ai dormi assez longtemps le matin avant de mettre le nez hors de la tente. Après avoir avalé le petit déj' (crême anglaise, biscuits, compotes), je range la tente et repars un peu avant 10h pour un étape plus courte que la veille.

Je reprends sur le front de mer, je franchis la Saâne dont les caprices peuvent largement inonder la fin de vallée puisque si la digue du front de mer protège des assauts de la Manche, elle bloque l'écoulement des eaux du fleuve long de 41 km.

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Comme bien souvent le fleuve fait office de limite communale et j'entre sur celle de Marguerite-sur-mer, bien connue pour le test râté mais instructif de débarquement de juin 1942. Après le pont, je quitte le bord de route en m'engageant sur un sentier qui monte la colline : très belle vue sur la côte en me retournant. Après le passage près de l'église, le sentier passe en sous-bois, ce qui est fort appréciable en ce jour de canicule sur la majeure partie de la France (la montre accrochée au sac indiquera 31°C dans l'après-midi). Après quelques sinuosités, je débouche sur le parking du phare d'Ailly.

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Le phare est automatisé et ne se visite pas... encore puisqu'un panneau datant de 2020 indique des travaux de mises aux normes pour une ouverture prochaine au public. Le COVID et le classement aux monuments historiques ont sûrement retardé les procédures et les travaux.

Après une pause photos, je reprends ma ou la route en sous-bois, débouche devant un beau complexe hôtelier (Hôtel de la Terrasse) avec une vue dégagée sur la mer. Le sentier se poursuit sous les arbres, rejoint une route qui mène aux cimetières marin et militaire de Varangeville-sur-mer avec son église St-Valéry au milieu. Une très belle vue se dégage sur la côte et le port de Dieppe, et bien plus loin la fin des falaises après le Tréport.

Je reviens un peu en arrière pour reprendre le fil du chemin qui affiche quelques copies d'oeuvres de quelques impressionnistes - dont Courbet - que la côte d'Albâtre a inspirés.

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Je débouche au niveau d'une station d'épuration et remonte le chemin, puis je suis la route en impasse et enfin le sentier qui s'en écarte et descend à la plage du Petit Ailly. Je fais la pause repas à l'ombre des falaises et mouille pieds et mollets dans la Manche pour me rafraîchir un peu.

Après une bonne heure de pause, je repars sur 250 m de route puis en tournant à gauche sur le sentier qui remonte sur le plateau. Sur les hauteurs, il faut emprunter une route qui finit par redescendre en bord de mer à Pouville-sur-mer.

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A marée basse et avec grande prudence, on doit pouvoir aller du Petit Ailly à Pourville par l'estranc et à bonne distance du pied de falaise (100 m d'après les panneaux), le linéaire n'étant que d'un gros kilomètre. Mais la marée était haute à mon passage. Nouveau front de mer, un peu plus court que les autres, franchissement de la Scie, fleuve long de 38 km.

C'est au droit de la Scie que je déroge au tracé du GR qui revient trop dans les terres à mon goût. Je poursuis jusqu'au pied de falaise, j'emprunte la route montante d'un lotissement, je longe la route départementale 75 pour rejoindre le belvédère de Hautot-sur-mer et sa belle vue sur la côte d'Albâtre.

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Je continue sur l'accotement de la RD75 derrière la glissière de sécurité jusqu'à rejoindre sur les hauteurs de l'entrée de ville de Dieppe au niveau du complexe sportif du lycée Jean Ango (Jehan Ango en Normand). Bref un racourci pas inintéressant même si la proximité de la route circulée appelle à la prudence. Je passe devant le lycée, bifurque à gauche pour rejoindre le haut de falaise et j'arrive sur les hauteurs de Dieppe à proximité du château musée : très belle vue sur la ville et le front de mer, certes urbanisé mais très en retrait de la côte (un bon point pour le risque de submersion).

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Je profite de l'occasion pour visiter le château-musée qui présente des collections de tableaux d'impressionnistes moins connus que les plus célèbres, quelques maquettes de bateaux à grande échelle, des sculptures sur bois impressionnantes et d'autres collections (vaisselle).

La visite terminée, je descends en ville par la route pavée qui était l'entrée basse du chateau. Je déroge au tracé du GR21 qui va longer tout le front de mer en parcourant les rues piétonnes très commerçantes, puis le quai des darses où pullulent les restaurants.

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Je rejoins le front de mer où je m'offre une glace à l'italienne chocolat-pistache. Je reviens sur les quais en fermant la boucle amorcée à la fin des rues piétonnes, passe devant l'office du tourisme et franchis le pont tournant de Dieppe pour rejoindre le quartier du Pollet et la chambre d'hôtes où je vais passer la nuit.

 

 

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C'est malheureusement soir de travaux sur le pont qui sera tourné en mode ouvert dès 21h, obligeant à un sacré détour pour rejoindre le centre-ville. Ayant suffisamment marché, j'achète un pique-nique que je mange sur un banc devant le port, en regardant la demi-finale du TOP14 sur le petit écran du téléphone.

 

Journée de 16 km (+ 3 km d'errances dieppoises) en 4 heures de marche.

Nuit en chambre d'hôtes Atypik.

 

Étape 8 : Dieppe - Criel-sur-mer

Comme d'habitude, je ne démarre pas de bonne heure, ayant pris le temps de déguster le copieux petit déjeuner de la chambre d'hôtes. Je passe à la Poste pour m'envoyer quelques affaires en trop pour alléger le sac (un classique de mes randos...). Puis je reprends la trace du GR le long des quais.

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Il faut ensuite grimper un escalier et un chemin qui monte sur la falaise où d'autres vues de la ville se dévoilent.

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Je passe à côté du sémaphore et de Notre-Dame de Bonsecours, dévouée aux marins à une époque où les sorties en mer étaient bien plus dangereuses que de nos jours.

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Le sentier passe ensuite "en balcon" de la tranchée routière donnant accès à la gare maritime et sa liaison vers Newhaven en Angleterre.

Je rejoins la RD113 au niveau d'un pont routier sur l'accès à la gare maritime, et suis un peu la route avant de m'engager à gauche sur un chemin qui redescend en bord de mer au niveau de la plage de Puys. La remontée est immédiate vers le Camp de César ou cité de Limes, site retranché antique estimé d'époque celtique et gallo-romaine. Le chemin longe au nord le hameau de Bracquemond, retrouve la RD113 où je croise ma consoeur qui fait le GR dans l'autre sens et avec un portage plus léger. Après un bon quart d'heure de discussion, je poursuis en contournant Belleville-sur-mer par le nord. Je débouche après une raide descente en bord de mer à la Valleuse du Prêtre.

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Je vais faire mon curieux sur la plage de galets et remonte rapidement sur le plateau en direction de Berneval-le-Grand. Je quitte le GR pour aller me ravitailler à l'épicerie-bar du village. Puis je descend vers la mer et me pose à un espace pique-nique ombragé.

Marche du matin : 12 km en 3h30.

Après plus d'une heure de pause, je repars en passant sur une belle plateforme enherbée où la pause repas aurait profité d'une belle vue sur la Manche mais sans ombre.

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Après 5 mn de pause discussion avec Amandine qui prêche la bonne parole du bon Dieu et me propose gracieusement une des bouteilles d'eau alignées sur une table au soleil, je m'engage dans la montée sur le plateau où trône la centrale nucléaire de Penly. Je fais un petit détour pour accéder à l'espace d'information mais il est fermé. Je contourne la centrale en traversant le village de Vassonville où je fais un pause boisson sur un banc à l'ombre. Reprise et poursuite du contournement du site en longeant une route qui débouche dans le village de Penly : un autre parcours serait nécessaire car l'accotement n'est pas sécurisé.

Au centre du village, il faut tourner à gauche pour commencer un des plus beaux tronçons du GR21 : le sentier qui longe la falaise à une dizaine de mètres de sa crête. Pourquoi le sentier passe si loin de la falaise plus au sud ? Mystère. En tout cas, je peux enfin apprécier le GR et en profiter pleinement : on entend les vagues, on voit la Manche, on voit les falaises au loin bien éclairées par le soleil de fin d'après-midi (d'où l'intérêt de suivre le GR vers le Nord et non vers le Sud), je suis bien sur la côté d'Albâtre. Et je vais en profiter pendant près de 2 heures, croisant un jeune couple en itinérance avec la même tente que moi sur le dos. Et un petit coup d'adrélanine en descendant et remontant le Parfondval, dernière valleuse de la journée.

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A cause d'un risque d'effrondrement, il faut laisser le bord de falaise et faire un petit détour dans les terres avant d'arriver à Criel : on longe une ligne de crête pour rejoindre la falaise avec une vue magnifique sur Criel, les falaises et la vallée de l'Yères.

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Je termine l'étape avant de rejoindre Criel en m'arrêtant au camping. Je cherche attentivement le meilleur emplacement car le vent de mer s'est levé et l'orage est annoncé en milieu de nuit avec de fortes rafales. Je pose la tente avec la protection de deux haies et attache les cordes à leur branchage et non au sol. La nuit sera agîtée et pluvieuse mais la tente est restée en place sans dommage.

Marche de l'après-midi : 16,5 km en 4h30.

Bilan du jour : 28,5 km et nuit en camping du Mont Joli Bois.

 

Étape 9 : Criel-sur-mer - Le Tréport

Malgré les bouchons d'oreilles, il m'a fallu attendre le retour du calme vers 2 h du matin pour trouver le sommeil et ce n'est que vers 11h que j'émerge. Le temps a changé : plafond bas, des averses et une température bien plus fraîche.

Je petite-déjeune, remballe tout, et vais payer la nuitée au gérant qui suit les avancées de quelques "célébrités" des réseaux sociaux des randos itinérantes.

Je pars du camping à 12h40 (!) et je ne vais pas bien loin avant que la pluie se mette à tomber. Je mets les équipements idoines (cape, protection sac à dos, mais guêtres laissées à la maison) car le radar météo indique que ce n'est pas qu'une averse. Et effet, je vais marcher plus d'une heure sous les gouttes drues. Heureusement, j'avais fait une grosse étape la veille et le Tréport n'est qu'à deux grosses heures de marche.

Je commence par rejoindre le front de mer de Criel avec ses cabanons colorés mais un pas un chat sur la plage.

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Puis je grimpe et traverse Criel via un dédale de rues pour éviter les zones à risque d'effondrement car certaines maisons en haut de falaise sont vouées à une destruction prochaine. Je remonte sur le plateau après Mesnil Val Plage, la pluie stoppe et quelques rayons de soleil m'accompagnent jusqu'aux hauteurs du Tréport.

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Je longe le chemin bien aménagé en haut de falaise, passe à proximité de la station du funiculaire et je descend les 365 marches de l'escalier qui m'amènent sur le port. 

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Je rejoins le front de mer sous la grisaille et trouve une table au Magellan, seul restaurant qui fait service continu ce dimanche de fin d'étape : le restaurant de la fin du périple.

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 Marche du midi : 9,5 km en 2h20.

Après le repas, je flâne un peu sur les quais et rejoins la gare pour prendre le bus vers Abbeville où le train me ramène à Paris.

 

Bilan

6 + 3 jours calendaires de marche (5,5 + 2,5 en réalité) en itinérance répartis sur juin 2022 et 2023 pour faire le GR21.

Environ 180 km et une certaine déception quant au tracé de certaines parties. La dangerosité et l'instabilité des falaises n'expliquent pas tout à ce tracé qui s'égare parfois loin dans les terres et qui ne vient flirter le bord de mer qu'au niveau de quelques points particuliers, des cités balnéaires et des valleuses. Le positif, ce sont évidemment les tronçons en haut de falaise d'Antifer à Fécamp puis de Penly à Criel, les villages du bord de mer qui sont magnifiques, et les villes portuaires avec un certain charme.

Dans l'idéal, il faut 8 étapes de 20/25 km pour faire d'une traite le GR21. Les étapes 1 et 2 ci-dessus peuvent fusionner, au besoin en s'arrêtant au camping de St-Join-Bruneval, et en terminant l'étape 3 à Yport pour équilibrer en longueur avec la 4è.

J'ai maintenant parcouru toute la côte normande avec le GR21 (2022 et 23) en Seine maritime et le GR223 dans la Manche et le Calvados (2009, 10 et 11).

 

Communes littorales traversées :

Seine-maritime (39) : Le Havre, St-Adresse, Octeville-sur-mer, Cauville-sur-mer, Heuqueville, St-Jouin-Bruneval, La Poterie-Cap d'Antifer, Le Tilleul, Étretat, Bénouville, Les Loges, Vattetot-sur-mer, St-Léonard, Yport, Criquebeuf-en-Caux, Fécamp, Senneville-sur-Fécamp, Életot, S-Pierre-en-Port, Sassetot-le-Mauconduit, St-Martin-aux-Buneaux, Veulettes-sur-mer, Paluel, St-Sylvain, Ingouville, St-Valéry-en-Caux, Manneville-ès-Plains, Veules-les-Roses, Sotteville-sur-mer, St-Aubin-sur-mer, Quiberville, Ste-Marguerite-sur-mer, Varengeville-sur-mer, Hautot-sur-mer, Dieppe, Petit-Caux, Criel-sur-mer, Flocques, Le Tréport

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