Les distances entre écluses

Ecluses : ci-joint un fichier qui recense les distances entre toutes les écluses du canal du midi (format open office; logiciel libre). Avec ce tableau, plus besoin de faire des additions ou soustractions, il suffit de regarder la cellule à la croisée des écluses de départ et d'arrivée. Attention : les distances sont en mètre !

Historique de mes sorties à vélo

J'ai débuté le parcours du canal du midi à vélo un après-midi de novembre 1995 par un A/R de Toulouse à Baziège.

En juin 2003, j'ai fait la fin du canal avec un A/R Vias- Béziers puis un Vias - pointe des Onglous (l'embouchure du canal dans l'étang de Thau).

Et en septembre 2008, j'ai fait le parcours (presque) complet en 4 étapes dont 2 journées entières et 2 demi-journées :
étape 1 : Toulouse - Castelnaudary
étape 2 : Castelnaudary - Puichéric
étape 3 : Puichéric - Villeneuve-lès-Béziers
étape 4 : Villeneuve - Agde

Le parcours

Il n'est pas très compliqué : le canal du midi démarre au niveau des ponts jumeaux à Toulouse et se termine dans l'étang de Thau sur la commune de Marseillan. Au total 240 km (ci-dessous le sixième du parcours environ en Hte Garonne).

ETAPE 1

Départ le jeudi 18 septembre 2008 vers 15h un peu après la gare Matabiau, histoire d'éviter la partie du canal en centre ville qui n'apporte pas grand chose (j'ai fait cette partie avec les vélô toulouse depuis). Temps couvert avec quelques gouttes de temps à autre. La piste cyclable bitumée est présente depuis la gare de Toulouse du côté droit (en allant vers la mer). On passe au niveau du port Saint-Etienne, on franchit le périphérique par un pont canal, on passe derrière le campus de Rangueil où l'on change de rive. De là, c'est toujours à gauche jusqu'à l'écluse de l'Océan, dernière écluse avant le bief de partage des eaux à Naurouze (à 52 km de Toulouse). A la sortie de Toulouse, le canal serpente un peu et l'autoroute A61 n'est jamais très éloignée.

écluse de Montgiscard avec un lavoir et des oies

Au droit de l'aire d'autoroute de Port-Lauragais, le bitume laisse place à une piste bien agréable (ci-dessous) mais sur une courte distance.

L'écluse de l'océan est vite atteinte et il faut passer à droite. Si on veut monter jusqu'à l'obélisque de Naurouze, qui marque le point de partage des eaux, il faut rester à gauche. On reviendra au besoin à l'écluse de l'Océan par le même chemin ou on suivra le RD216 qui mène au port du Ségala où on retrouve le canal. A Naurouze, les alignements de platanes forment un octogone dont une diagonale est en double alignement. L'octogone était autrefois le siège d'un bassin où la rigole de la plaine débouchait.

La plaque (ci-dessous) posée sur la maison éclusière est explicite : nous sommes 189 m au dessus du niveau de la mer et le bief de partage fait près de 5,2 km.

alimentation du bief de partage et panneau rappelant le système d'alimentation

Justement, pour suivre le bief de partage, deux possibilités :

en bordure du canal sur une piste graveleuse
sur le chemin en terre à ornières qui surplombe le canal.

A l'autre bout de ce bief de partage, on trouve l'écluse de la Méditerranée.

On arrive ensuite en moins de 10 km à Castelnaudary par un chemin "blanc". Ci-dessous le canal au port de la cité chaurienne.

Castelnaudary est l'occasion de manger un cassoulet à la maison éponyme et même d'y dormir. J'ai parcouru environ 60 km (66 km précisément si on part des Ponts-Jumeaux à Toulouse).

ETAPE 2

Deuxième étape démarrée encore et toujours sous la grisaille (il a plu dans la nuit). Mais le ciel va vite se dégager grâce à la levée de la tramontane. Je repars vers 11h en passant devant le bassin aménagé pour les haltes nautiques.

A la sortie de la ville, on "passe" l'écluse quadruple de Saint-Roch, seule écluse à 4 sas du canal.

Le chemin de halage se poursuit par un chemin "blanc". A ce niveau, il faut poursuivre à gauche. Je ravitaille à Bram (15 km plus loin) et déjeune près d'un pont canal sur le ruisseau de Rébenty, juste avant de passer sous les voies ferrées de la ligne Toulouse-Narbonne. A partir du pont routier de Bram, le chemin de halage est une piste en terre dont l'état est moyen voire passable localement. Il faudra attendre l'amont de Carcassonne pour trouver une piste en meilleur état.

Je suis à 15h à Carcassonne (39 km depuis Castelnaudary) avec un franc soleil. L'arrivée dans la ville se fait toujours par la rive gauche via une trouée nécessaire au passage du canal (ci-dessous). Ce passage n'est pas terrible avec un chemin étroit en terre entre le mur de soutènement et le canal (à éviter absoulment aujourd'hui ! il faut passer par le haut).

A noter qu'à l'origine, le canal passait au nord de Carcassonne, empruntant la vallée du Fresquel, la cité fortifiée n'ayant pas voulu ni cru au canal. Ce n'est que sous Napoléon 1er au début du XIXè siècle que le tracé sera rectifié et passera dans la cité auréolée d'un doublé au patrimoine mondial de l'Unesco.

On poursuit sur la droite après le port de Carcassonne et on arrive en 3,5 km au point de jonction entre l'ancien et le nouveau tracé, situé au niveau des écluses du Fresquel. Premier ouvrage remarquable : le franchissement du Fresquel par un pont canal à trois arches de 50 m d'ouverture. On se trouve alors à 101 m d'altitude.

Je poursuis toujours à droite du canal jusqu'à Trèbes (ci-dessous) où je me mets en quête d'un lit pour la nuit en allant à l'office du tourisme. Ce sera à Puichéric.

Mais pour y arriver, il faut encore rouler. Depuis Trèbes, on poursuit à droite jusqu'à Marseillette où on passe à gauche au niveau de la RD610 appelée "la Minervoise". Sur ce tronçon, le canal longe la plaine de l'Aude.

Après Marseillette et jusu'à l'écluse de l'Aiguille (ci-dessous), c'est une piste en terre. Au pont juste après l'écluse, il faut rebasculer en rive droite.

Chambre d'hôte au domaine viticole des Fontanelles. L'accès est direct depuis le bord du canal quelques centaines de mètres après le pont canal sur la rigole de la plaine. Repas très copieux avec dégustation des vins du domaine. Accueil excellent, repas convivial, chambre propre et bien décorée. Rien à redire. Mieux que l'hôtel précédent, plus convivial, le tout pour un montant similaire : 60€.

Pour cette seconde étape, 68 km.

ETAPE 3

Départ le lendemain matin vers 9h30 avec un temps ensoleillé et plus chaud. Je passe La Redorte, ancienne étape incontournable avec son port et son relais de poste. Un épanchoir de 11 arches renvoie le trop-plein du canal dans l'Argent-double, petit affluent de l'Aude.

En un peu moins de 20 km, je suis à l'écluse d'Argens au coeur du Minervois, écluse qui marque le début du plus long bief du canal : 54 km sans écluse jusqu'aux hauteurs de Béziers.

La végétation devient plus typée méditerranéenne. Sur ce bief, on trouve également les ponts-canaux de la Répudre et de la Cesse (respectivement à gauche et à droite ci-dessous). Le premier a été construit dès l'origine du canal sous les ordres de Riquet. Le second est dû à Vauban, qui a modifié le tracé du canal pour éviter qu'il emprunte le lit de la Cesse, aux flots impétueux lors des crues.

Quelques hectomètres plus loin, on arrive à la bifurcation vers le canal de jonction (vue ci-dessous) qui rejoint l'Aude après l'écluse de Gailhousty. En prenant le canal de la Robine, on peut ensuite naviguer ou pédaler jusqu'à Narbonne, voire jusqu'à la mer (Port-la-Nouvelle).

Je fais une longue pause à Capestang avant de repartir vers Béziers. Et puis arrive le tunnel du Malpas, dont le creusement a conditionné la poursuite du projet.

On peut grimper un peu sur la route qui va à l'oppidum d'Ensérune avec une très belle vue sur les anciens étangs asséchés de Montady, aujourd'hui cultivés en rayons (ci-dessous).

Au dessus du tunnel, on change de côté : passage en rive gauche du canal.

Après le tunnel, le canal passe au pied du village de Colombiers qui possède une base nautique.

Le plus long bief se termine par l'escalier d'eau des écluses de Fonserranes : à l'origine huit sas d'écluses à la file pour rejoindre l'Orb qui était emprunté sur une centaine de mètres. Ce qui n'allait pas sans poser quelques problèmes lors des étiages sévères ou lors des crues. Depuis 1858, un pont canal a été construit sur l'Orb, évitant la traversée du fleuve.

On peut passer indifféremment à droite ou à gauche sur le pont canal (situé quelques centaines de mètres après les écluses de Fonsérannes vers la droite). Pour poursuivre le long du canal, il faut enjamber une des écluses de Fonséranes (la 6è je crois) par un petit point idoine. A noter que le site a été fortement réaménagé depuis.

A la sortie de Béziers au niveau du stade de Sauclières, ancien lieu des joutes rugbystiques de l'ASB avant la construction du stade de la Méditerranée au début des années 1990, la piste cyclable est bitumée (côté droit) et il faut rester sur ce bord jusqu'à la fin du canal. J'ai fait la pause du soir à Villeneuve-les-Béziers à l'hôtel Las Cigalas tenu par un couple anglo-suédois.

Bilan de la troisième étape : 76 km le long du canal de l'écluse de l'Aiguille à l'écluse de Villeneuve.

ETAPE 4

Ne reste alors que 27 km pour rejoindre la pointe des Onglous. Etant passé deux fois sur le site, je n'ai pas daigné faire l'intégrale et je me suis arrêté à Agde où j'ai pris le train pour le retour.

J'ai surtout trainassé auparavant sur la plage de Vias avec une eau très fraîche (merci la tramontane).

Entre Vias et Agde, on passe les ouvrages du Libron, système perfectionné pour laisser passer les eaux en crue du petit fleuve côtier sans qu'elles ne pénettrent dans le canal au risque de l'ensabler.

Un arrêt final à Agde et son église aux pierres noires volcaniques. Mais surtout, la seule écluse ronde (aujourd'hui modifiée et agrandie par rapport à l'originelle) du canal avec trois portes : une vers Béziers, une vers la suite du canal via une traversée de l'Hérault, une vers la mer, toujours via l'Hérault.

Pour poursuivre le périple jusqu'à l'étang de Thau, il faut abandonner le canal du midi au niveau de l'écluse ronde d'Agde, passer en ville et récupérer le canal à la sortie nord de la ville (par la RD51 vers Marseillan). Il reste alors une dizaine de kilomètre avant d'arriver à l'étang de Thau. Je signale pour l'avoir fait en 2003 et à lire les commentaires d'autres cyclotouristes, que le chemin de halage de la partie terminale du canal après l'écluse de Bagnas est en très mauvais état et que cela ne s'arrange pas. Les risques de chute ou de plongeon sont élevés.

L'arrivée au niveau du feu des Onglous est magnifique (et "décoiffante" par grand vent) : vieilles barrières rouillées, chemin pavé et vue sur l'étang et les parcs à huîtres.

De la Garonne à l'entrée dans l'étang, le canal fait 240 km : les costauds feront ça en 2 jours, ceux en forme en 3 jours, ceux qui mixeront vélo et courtes visites en 4 jours et ceux qui prendront leur temps le feront en 6 jours au moins. Dans tous les cas, pas de difficultés majeures. Certains tronçons sont roulants, d'autres moins et peuvent être pénibles à cause des racines et/ou de la gadoue après des pluies.

Personnellement, je compte me le "refarcir" en mode sportif (sur 2 ou 3 jours) d'ici l'été et poursuivre par le canal du Rhône à Sète jusqu'à Beaucaire, puis remonter le Rhône, ptet bien la Saône jusqu'à sa source dans les Vosges. A moins que je bifurque vers la Loire à Chalon par le canal du centre.

canal du midi à vélo

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