Est-ce un bon plan ou un mauvais plan de dévoiler ce lieu incontournable (quand il a neigé bien sûr) de la raquette que sont les versants du pic de Nore à la limite des départements audois et tarnais ?

Le pic de Nore est surtout connu pour son émetteur radio et télévision. C'est aussi le point culminant du massif de la Montagne noire à 1211 m, altitude assez modeste dans l'absolu. Du fait de quelques similitudes (sommet dénudé, émetteur radio TV), on le surnomme aussi le "petit Ventoux", en référence au géant de Provence. Son positionnement géographique à la limite des influences océaniques et méditerranéennes font que la neige n'y est pas rare. Et si les conditions météorologiques sont favorables, c'est un panorama quasiment à 360° qui s'ouvrent avec au sud toute la chaîne pyrénéenne.

De mêmoire, c'est fin 1998 ou 1999 que je suis monté (en voiture) au sommet pour la première fois. Pas de neige ce jour-là et accès parfaitement dégagé.

Le passage suivant fut fin novembre 2008 et sans le savoir après un bel épisode neigeux qui commença par une tentative avortée et encore véhiculée de montée au pic par le versant nord via le Triby, dont l'abri enneigé est en photo ci-dessous (photo de début 2010).

Pas refroidi, je retentais ma chance par le versant sud via la RD87 depuis Pradelles-Cabardès. Nouvel échec en raison de l'enneigement de la route.

Je chaussais alors mes chaussures de rando et finissait l'ascension à pied par la route. Au sommet, vue dégagée sur les Pyrénées, et belles congères.

Commença alors un intérêt "massif" pour ce sommet et j'y suis revenu plusieurs fois à toutes les saisons, et un peu plus l'hiver.

Dernier passage en date en ce début janvier 2021. Pas de question à se poser sur l'enneigement : de l'autoroute A61, le sommet est blanchi et les précipitations tombées fin décembre avec des températures fraîches ne pouvaient qu'avoir apporté de la neige. Et sans redoux et pluie depuis une dizaine de jours, la neige ne pouvait être qu'au rendez-vous. Cependant, l'évidence laisse la place à un (léger) doute quand on arrive à Pradelles-Cabardès. A part quelques restes de bonhommes de neige dans les jardins, le manteau blanc est absent à plus de 800 m d'altitude sur le versant sud.

La voiture est garée sur le petit parking de la Grand'rue, qui rejoint la mairie et l'église, et qui fait face aux 16 éoliennes du Mont Sarrat, implantées en 2006 et dont le remplacement approche. Des mats plus hauts, jusqu'à 4 fois plus puissants d'un parc futur réduit à 11 unités prendront bientôt la place des 16 éoliennes actuelles sur ce site très venté.

Le départ du parking est un grand classique (pour moi) en montant par la côte du Pech, la traversée de la RD87, route qui monte au pic de Nore, et l'avancée sur un chemin en sous-bois le long des anciennes glacières, qui permettaient, il y a un siècle où le frigo n'existait pas, d'entasser la neige dans ces trous creusés et maçonnés, et d'approvisionner en glace les cafetiers et commerçants des petites et grandes villes alentours ([Patrimoine] Les glacières de la Montagne Noire - R. Chayla Immobilier).

Arrivé à un croisement de chemin matérialisé par une croix (altitude 885 m), il faut poursuivre tout droit. Les variantes étant nombreuses, on peut tout autant monter à droite vers le Roc du Nouret, qui offre un beau panorama à 1070 m d'altitude.

Le chemin suit les lignes de niveau relativement à découvert, croise un ruisseau qui l'inonde régulièrement. Puis, on entre dans une forêt de sapins à gauche et de hêtres à droite. Une courte descente permet de rejoindre une large piste forestière au niveau des ruines des Bayours. La piste suit également les courbes de niveau autour de 875 m d'altitude, avec toujours un faible enneigement.

On passe un croisement qui permet à droite de monter vers le Roc du Nouret et à gauche de descendre au hameau de Fournès (encore des variantes !). Mais il faut poursuivre tout droit environ 200 mètres avant de quitter la piste en suivant le petit panneau jaune "Pic de Nore". Très rapidement, la couche de neige se fait plus épaisse en lien avec l'avancée sur le versant nord-ouest, plus exposé aux précipitations, et moins éxposé au soleil.

C'est l'heure de chausser les raquettes ! Après une brève montée, le chemin est relativement plat jusqu'au franchissement du ruisseau (le Rieu Cros). Après un lacet, le plat laisse place à une montée à la pente assez régulière qui suit une ligne de crête peu prononcée. A 1050 m d'altitude, un replat est une nouvelle occasion de choisir le chemin du retour. L'option courte à droite est retenue mais l'option longue en poursuivant la montée permet d'atteindre le pic de Nore (option retenue en février 2019 ci-dessous avec moins de neige).

Le chemin descend doucement dans les bois pendant 700 m jusqu'à une sorte de col à 1 030 m d'altitude. Ici encore, plusieurs options : à gauche pour remonter vers le Pic de Nore, tout droit pour rejoindre la RD87, à droite pour monter au roc du Nouret ou rejoindre la piste forestière empruntée plus tôt, ou le pif-paf droite/gauche vers la cabane d'Hélène. C'est ce dernier choix que nous faisons. Le chemin en descente régulière rejoint la RD87 à proximité du village de Pradelles. En chemin, nous croisons la cabane d'Hélène, en pierre et en excellent état (photo à venir).

Arrivé sur la route départementale 87, deux choix sont encore possible pour en terminer :

descendre le long de la RD87 jusqu'au croisement initial et revenir au point de départ par la côte de Pech
poursuivre en face sur le chemin du Batut et après une épingle, revenir au village par le chemin du Rec du Guin en rattrapant le GR36, chemin qui porte le nom du ruisseau qui deviendra ensuite Arnette, affluent du Thoré.

La trace ci-dessous que j'ai publiée sur Visorando.

Visorando

La trace de février 2019 également ci-dessous.

Raquettes dans la Montagne noire

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