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Randonnées à pied et à vélo
12 mai 2016

Gorges du Viaur à pied

Le Viaur est une rivière aveyronnaise qui prend sa source à 700 m d'altitud au pied du causse de Séverac. Il traverse le Lévézou et se jette dans l'Aveyron à Laguépie.

Par une belle journée ensoleillée de début mai 2016, l'occasion était belle de parcourir une boucle à pied dans les gorges du Viaur, en suivant peu ou proue celle du sentier de petite randonnée dénommé "Thuriès et Planques" :

* Thuriès du nom de la centrale hydroélectrique situé à l'aval d'une boucle du Viaur au pied de Pampelonne : alimentée par une conduite venant du barrage située de l'autre côté de la boucle, la centrale date de 1923 et les quatre turbines Francis (axe horizontal) de 1,1 MW de puissance chacune sont d'origine. Exploitée par EDF, la centrale produit l'équivalent de l'électricité annuelle nécessaire à une commune de 4 000 habitants. Le barrage, haut de 30 m, crée une retenue d'eau de 6,5 millions de m3. Le débit moyen coulant dans le Viaur au niveau du barrage est de 8 m3/s, à comparer à la plus forte crue estimée à 550 m3/s en 1930.

* Les Planques du nom de la chapelle romane qui surplombe le Viaur quelques kilomètres en amont.

Je démarre la randonnée à 14h de la place du village de Pampelonne (altitude 425 m). J'emprunte la rue du Tarramagnou puis je descend à flanc de coteau jusqu'à une épingle de la RD78 qui mène plus bas au pont de Thuriès sur le Viaur. De là, point de vue sur les ruines du château de Thuriès dont il ne reste que le donjon.

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Et en se retournant, on a une belle vue sur le barrage et sa retenue.

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Je descends ensuite au bord du lac de retenue (altitude 310 m) par un chemin qui longe la rive gauche (14h20).

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D'abord plat et large, le chemin change de physionomie au niveau de la station de pompage utile à l'adduction d'eau potable. La largeur se rétrécit et le chemin monte et descend à flanc du versant dans le sous-bois, alternant quelques passages en balcon un peu vertigineux plusieurs dizaines de mètres au dessus de la retenue et passages au bord de la retenue au pied du massif rocheux.

Un peu avant le petit hameau abandonné de la Béssié (altitude 478 m), un beau point de vue (15h30) se dégage sur les gorges, aujourd'hui paisible du fait du barrage de Thuriès en aval.

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Le chemin descend ensuite et se dédouble : soit on continue sur le GR de pays des gorges du Viaur, soit (mon choix), on descend vers le Viaur vers la passerelle qui le franchit. Quel que soit le choix, on passe devant la chapelle de las Planques (16h), où une couleuvre chasse sur le chemin empierré. D'après les panneaux, il faut 2h30 pour arriver là depuis Pampelonne.

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Une fois la passerelle franchie, le chemin remonte en pente modérée et constante vers le hameau de Masmajou (16h30).

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Par une petite route, j'arrive au hameau de Teillet (17h) où des ovins paissent l'herbe verte.

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Par un bout de chemin qui mène à la Cirounié, je débouche sur la RD78 que je suis quelques centaines de mètres avant de prendre à gauche une petite route vers le hameau de "la Rive" (altitude 406 m - 17h30). A ce niveau, le chemin reprend ses droits et s'enfonce dans les bois où je surprend un écureuil pas très content de ma présence.

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Je retrouve la RD78 à proximité du pont de Thuriès.

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De là, je m'écarte provisoirement du sentier pour aller voir la centrale hydroélectrique puis, quelques centaines de mètres plus loin, le moulin de Bondouy (18h10).

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Je reviens sur mes pas jusqu'au pont pour remonter la rive gauche du Viaur via un sentier agréable en sous-bois. Dernière bestiole croisée : un capricorne.

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Et je débouche au pied du chateau du Thuriès. De là, je reprends dans l'autre sens le sentier du début qui remonte vers le village de Pampelonne.

Bilan 19km en 5h dont 25 mn de pause.

Ensuite, je fais un petit saut en voiture pour voir les deux viaducs du Viaur à Tanus en limite des départements du Tarn et de l'Aveyron :

  • celui de la voie ferrée Rodez-Albi, construit en acier, un peu sur le modèle de Garabit, même si Eiffel n'en est pas le concepteur / constructeur. C'est l’ingénieur Paul Bodin, débauché de la société Eiffel et oeuvrant pour la Société de construction des Batignolles qui a suivi sa construction entre 1895 et 1902. Le viaduc est en cours de rénovation  jusqu'à mi-2016, chantier de 2 ans, consistant en la réfection de la protection anti-corrosion (3 500 tonnes d'abrasif, 50 000 litres de peinture), des réparation structurelles (remplacement de 3 800 rivets) et le changement de la voie ferrée

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  • celui de la RN88, moins glamour, puisqu'en béton précontraint. A sa mise en service le 11/08/2000, il détenait le record de France de la plus grande portée (190 m) pour les ponts en béton précontraint. Ce record a été battu (205 m) 2 ans plus tard par le pont Pierre Pflimlin sur le Rhin au sud de Strasbourg, reliant la France à l'Allemagne. En 2005, le viaduc de l'A89 sur la Sioule dans le Puy-de-Dôme avec une portée de 192 m a laissé le pont de Tanus sur la troisième marche du podium.
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